Huile sur sa toile d’origine signée au dos : J. Guynier pingebat.
Voici la seconde peinture de Jean Guynier acquise par la galerie, nos origines grenobloises nous invitant à nous porter acquéreur de tout l‘œuvre de ce peintre régional du XVIIe siècle au grand talent.
Cette belle dame au regard intense et à l’assurance certaine, Marie Musy, est portraiturée de trois quarts face. Richement vêtue et le cou ceint par un somptueux collier de perles, elle se saisit en un geste gracieux de fleurs fraîchement coupées.
Il s’agit du deuxième portrait connu de Marie Musy par Guynier. Les deux sont quasiment identiques : même pose, même costume, mêmes attributs. Mais selon nous, notre peinture serait le premier des deux, l’original… En effet, le modelé, le traitement des chairs et l’expression sont bien plus réalistes et le dessin mieux maîtrisé. Le second, qui a bien du mal à refléter le caractère et la majesté de cette jeune femme, nous interroge : œuvre du maître d’après un dessin ? Œuvre d’atelier sur laquelle le maître serait peu intervenu ?
Dans son spectaculaire cadre d’origine en bois sculpté et doré à motif de fleurs et de feuilles. Modèle du sud de la France de la fin du XVIIe siècle.
Dimensions : 76 x 61 cm la vue – 102 x 87 cm avec le cadre
Marie Musy, née en 1659, devient en 1679 l’épouse en secondes noces de l’avocat au parlement du Dauphiné Antoine de Bouffier-Cézarges (1653 – 1729).
Jean Guynier (Grenoble 1630 – Id. 1707) est un peintre du Dauphiné qui s’illustre par la qualité de ses portraits d’aristocrates et de hauts fonctionnaires. Il est aussi consul de la ville de Grenoble sous Louis XIV. De nombreuses peintures sont conservées dans le musée du Dauphiné, mais surtout dans des collections privées, notamment la collection Fontvieille.
