Huile sur panneau de bois parqueté. Comme un instantané, Cossiers a saisi l’expression fugitive d’un homme tentant d’apprivoiser son perroquet. Le volatile agacé vient de le mordre (des blessures sont visibles sur le dos de sa main gauche). C’est une allégorie du toucher. Le mouvement des mains montre que, malgré la surprise et probablement la douleur, l’homme parle à l’animal. La vivacité de la scène est caractéristique de l’univers de Jan Cossiers.
On trouve ce modèle masculin dans de nombreux tableaux du peintre : l’Allégorie du goût et le Violoniste (tous deux en collections privées) ou encore au centre d’une grande composition dans l’église St Alexis et Ste Catherine de Malines. Autoportraits ?
Dimensions : 72 x 55,5 cm à la vue – 95 x 78,5 cm avec le cadre
Etat : Très bon état général. De petites restaurations anciennes. Le panneau a été anciennement parqueté. Vendu avec un cadre de style à profil renversé en bois noirci.
Jan Cossiers (Anvers 15.07.1600 – id. 04.07.1671) s’initie à la peinture auprès de son père Antoine (ou Anthony), puis poursuit son apprentissage dans l’atelier de Cornelis de Vos. Après un périple à travers la France et l’Italie où il séjourne à Rome, il est de retour à Anvers en 1628 et est reçu franc maître à la guilde de Saint-Luc. En 1635, il collabore avec Pierre Paul Rubens pour des grands travaux de décoration. Peintre de portraits, de scènes de genre mais aussi de sujets religieux, son talent est reconnu au-delà des frontières des Flandres : l’archiduc d’Autriche Ferdinand II ou le roi d’Espagne Philippe IV lui passent commande.