ARMAN ( 1928 / 2005 )
The last Violin, 1977.
Combustion de table d’harmonie de violon en bois, inclus dans la résine polyester et emboîté dans un cadre en plexiglass, signé et numéroté 176 / 200 sous la base.
Hauteur : 41 cm
Largeur : 25 cm
Profondeur : 5 cm
Cette oeuvre est enregistrée dans les Archives de la Fondation ARMAN sous le numéro : ARM 946.
ARMAN, né Armand Fernandez le 17 novembre 1928 à Nice et mort à New York le 22 octobre 2005, est un artiste franco-américain, peintre, sculpteur et plasticien, renommé pour ses « accumulations ». Il fut l’un des premiers à employer directement, comme matière picturale, les objets manufacturés, qui représentaient pour lui les prolongements multiples et infinis de la main de l’homme qui subissent un cycle continu de production, consommation, destruction.Fils unique d’Antonio Fernandez, marchand de meubles et d’antiquités, d’origine espagnole ayant vécu en Algérie, et de Marguerite Jacquet, issue d’une famille de fermiers de la Loire, le jeune Armand montre très tôt des dispositions pour le dessin et la peinture. Après son baccalauréat, il étudie à l’École des arts décoratifs de Nice (aujourd’hui la villa Arson), puis à l’école du Louvre. Il rencontre Yves Klein et Claude Pascal à l’école de judo qu’ils fréquentent à Nice en 1947. Avec ces deux amis, il s’intéresse un temps aux philosophies orientales et à la théorie rosicrucienne.Fin 1957, Arman, qui signe ses œuvres de son prénom en hommage à Van Gogh, décide d’abandonner le « d » d’Armand et officialise sa signature d’artiste, en 1958, à l’occasion d’une exposition chez Iris Clert.En octobre 1960, il fait l’exposition « Le Plein » où il remplit la galerie d’Iris Clert d’objets de rebut et du contenu de poubelles sélectionnées. Cette exposition est le contrepoint de l’exposition « Le Vide » organisée deux ans plus tôt à la même galerie par son ami Yves Klein.Toujours le même mois, sous la houlette du critique d’art Pierre Restany, Arman devient, avec Yves Klein, l’un des membres fondateurs du groupe des Nouveaux Réalistes (proclamés par Restany : « nouvelles approches perceptives du réel »), aux côtés notamment de François Dufrêne, Raymond Hains, Martial Raysse, Daniel Spoerri, Jean Tinguely et Jacques Villeglé, rejoint plus tard par César, Mimmo Rotella, Niki de Saint Phalle, Gerard Deschamps et en 1963 Christo.À partir de 1961, Arman développe sa carrière à New York, où il réside et travaille la moitié de son temps, en alternance avec sa vie à Nice jusqu’en 1967, puis à Vence jusqu’à sa mort. À New York, il séjourne d’abord à l’hôtel Chelsea jusqu’en 1970, puis dans un loft du quartier de SoHo et, à partir de 1985, dans son immeuble à TriBeCa, où il meurt en 2005.Après sa mort à New York, une partie de ses cendres fut ramenée à Paris en 2008 pour être enterrée au cimetière du Père-Lachaise1.Toute sa vie, Arman fut aussi un collectionneur passionné d’objets usuels (montres, armes, stylos…) et d’objets d’art, en particulier d’art africain traditionnel dont il était un connaisseur, spécialiste apprécié et reconnu.Arman possédait la double nationalité, française et américaine, acquise en 1972.L’œuvreArman s’est intéressé au statut de l’objet et au rapport que les sociétés modernes entretiennent avec celui-ci, entre sacralisation et surconsommation-destruction.En 1955, la Galerie du Haut-Pavé organise sa première exposition personnelle à Paris.Ses premiers « Cachets » (traces d’objets encrés ou peints) à Paris datent de 1956.En 1959, il commence la réalisation de la série des « Poubelles » : il expose des ordures ménagères, des détritus trouvés dans la rue et des déchets. Ses « accumulations » d’objets suivant une logique quantitative qui efface leur singularité renvoient une image de profusion, en même temps qu’elles soulignent le caractère périssable des produits de la société d’abondance.En 1960, il utilise pour la première fois du plexiglas.En 1961, il entame la série des « Colères » : destructions d’objets (les « Coupes » de violon, de piano, de contrebasse…) savamment recollés sur piédestal ou sur supports muraux. Dans les « Combustions » (1963), ces mêmes objets sont brûlés.Entre 1980 et 1999, l’éventail des œuvres et des techniques s’élargit. Arman décline et multiplie les diverses procédures d’exécution. À la fin des années 1990, l’œuvre se radicalise en une succession de gestes reliés à l’objet (Accumulations en Relation, Cascades, Sandwiches Combo). Il montre un intérêt renouvelé pour la peinture (La Nuit étoilée, Nec Mergitur).Une grande rétrospective a lieu à la Galerie nationale du Jeu de Paume de janvier à avril 1998, exposition qui réunit plus de cent œuvres (de 1959 à 1997). La rétrospective voyage ensuite jusqu’en 2001 en Allemagne, Portugal, Israël, Brésil, Mexique, Taiwan, Espagne…En 2000, il travaille sur des fragmentations sur panneau, des fragments (dessins et sculptures). Il présente une rétrospective thématique (« La Traversée des Objets »), au château de Villeneuve, à Vence (France).Ses sculptures en bronze participent d’un geste semblable : l’artiste se saisit des icônes de l’art occidental (Vénus de Milo, Hercule Farnèse, etc.), qu’il tronçonne pour ensuite les ressouder dans un désordre fouillé.En 2002-2003, Arman renoue avec la peinture de chevalet en une série d’œuvres, « Serious Paintings », qui allient la recomposition d’instruments de musique à leur « mise en scène » en peinture.
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Style | Années 70-80 |
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Siècle | 20ème Siècle |