Notre oeuvre s’inscrit, en rendant hommage à cette figure historique incontournable, dans la lignée des bronzes édités reprenant tantôt des pièces archéologique renommées ou sculpture connues dans la lignée des productions qui découlent du Grand Tour. Ce voyage initiatique célèbre, qui connaît son apogée au XVIIIe siècle, participe à parfaire l’éducation et l’ouverture d’esprit de nombreuses personnes, artistes et esthètes en leur permettant de découvrir ou de re-découvrir les lieux emblématiques que les arts ne cessent de réinventer. Il continue donc d’aiguiser un goût et une véritable exaltation pour la période qu’est l’Antiquité. De nombreuses fonderies se lancent donc dans la création de ces pièces et contribuent fortement à la diffusion de ces images mais également des idées qu’elles véhiculent.
En effet, tous les codes qui se retrouvent dans notre statue valorisent le personnage mais surtout les vertus qui le caractérisent et imprègnent son temps, à la manière d’un exemple, un véritable modèle à suivre. Par le biais du portrait et du réalisme qui se retrouve dans les traits du visages, les valeurs romaines transparaissent, à l’instar de la « gravitas » et de la « severitas ». De cette manière, le portrait permet de retranscrire une réalité physique mais également morale. Il témoigne donc de l’importance du sujet.
Le costume de notre empereur reprend de façon fidèle celui de la statue érigée au Temple de Vénus Génitrice à Rome. La position est également similaire, l’empereur regardant devant lui, figé en plein mouvement comme en témoignent les pieds, prêt à se déplacer. Il appuie une partie de son corps sur la lance qu’il enserre dans sa main gauche tandis que la droite repose le long de son corps, un parchemin à moitié roulé dans ses doigts. Son visage ainsi que sa couronne de laurier sont quant à eux à rapprocher du bronze XIXe des collections du musée de YCBA (Y7ale center for British Art) : <https://collections.britishart.yale.edu/catalog/tms:1455>, à la seule différence que notre César s’adosse à une discrète colonne dont l’architecture fait un dernier rappel avec la beauté sévère des lignes antiques. Au sol repose un rouleau sur lequel est gravé « Roma ».
Le réalisme ainsi mis au service de la qualité technique de cette pièce en fait un fragment d’histoire important.