Plume, lavis d’encre, gouache, mine de plomb sur papier vergé. Ecole hollandaise du 17ème siècle.
Entourée d’anges musiciens qui donnent un concert, Marie lève les yeux au ciel pour recevoir le Saint-Esprit envoyé par Dieu le Père porté par une nuée. Dans un canevas pyramidal, le point de vue en contre-plongée place le spectateur à un niveau inférieur au sujet. Cela renforce le caractère divin de la composition. Ce postulat est très fréquent dans les œuvres de Bloemaert. Notre artiste semble aussi avoir emprunté au maître néerlandais une savante distribution des lumières.
Dans un cadre espagnol doré à profil renversé du 17ème siècle et au décor de feuillages en reparure dans les milieux.
Dimensions : 30 x 20,5 cm la feuille – 46 x 37 avec le cadre
Abraham Bloemaert, (Gorinchem 25.12.1564 Utrecht 27.01.1651) reçoit une formation artistique initiale de son de père Cornelis, sculpteur et architecte. Il étudie ensuite la peinture auprès d’artistes qui ne marqueront pas l’histoire ni sa production. Puis, entre 1681 et 1683, il séjourne et peint à Paris. Enfin, il s’installe définitivement à Utrecht, où il sera doyen de la Guilde de Saint Luc. Bloemaert est un artiste complet ; il peint, dessine et grave des sujets historiques ou allégoriques, mais aussi des paysages où la nature est sublimée. Il est un peintre majeur de son temps.
Dans les années 1620, ses élèves Gerrit van Honthorst et Hendrik Terbrugghen rentrent d’Italie, ramenant avec eux le caravagisme. Aspiré par l’engouement général, Abraham Bloemaert emprunte cette nouvelle voie artistique durant un certain temps. Mais il revient rapidement à une expression classique élégante qui caractérise son œuvre. Son influence, au-delà de ses élèves Jan Both ou Jan Baptist Weenix, est perceptible dans les œuvres de nombreux contemporains et suiveurs.