François Honoré Jacob (1770-1841) – Table à la Tronchin en acajou d’époque Empire vers 1810
Table d’architecte de commande ou table à la Tronchin en placage d’acajou et placage d’acajou de Cuba flammé, ouvrant par un tiroir en ceinture découvrant une écritoire coulissante ainsi qu’un encrier et un plumier d’origine . Deux tirettes latérales, plateau mobile à crémaillère garni d’un superbe cuir bleu clair à décor à la feuille d’or, pieds fuselés terminés par des sabots et des roulettes en bronze doré.
Très beau travail français d’époque Empire estampillé Jacob D Rue Meslée pour François Honoré Jacob (1170-1841) et marque de Château.
Dimensions : Hauteur 78 cm -Longueur 90 cm – Profondeur 52 cm – Longueur tirettes ouvertes 134 cm.
En très bon état de conservation, verni au tampon dans nos ateliers.
Biographie :
François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (1770–1841) est l’ébéniste parisien le plus en vogue entre 1796 et 1825.
Fils de Georges Jacob qui a lancé le style Louis XVI et le style Directoire, il s’associe en 1796 avec son frère Georges Jacob Fils pour créer Jacob Frères Rue Meslée. Son père avait bénéficié des commandes de la famille royale sous l’Ancien Régime, les deux frères satisfont les commandes de la famille impériale.
Faisant appel aux esquisses du peintre Jacques-Louis David et des ornemanistes Percier et Fontaine, les frères créent un mobilier s’inspirant de l’antiquité gréco-romaine pour lancer le style Empire.
Leur style se caractérise par une grande qualité du dessin, des lignes épurées, des formes originales, l’emploi de bronzes dorés ciselés (réalisés par Pierre-Philippe Thomire). En menuiserie, il emploie l’acajou, le bois doré et le bois laqué avec, parfois, des incrustations d’ébène et des bois indigènes tels que l’érable ou l’if.
Pour l’impératrice Joséphine, ils livrent des meubles au château de Malmaison, également au Palais Rohan de Strasbourg, entre 1807 et 1809, pour la chambre à coucher dite « de Napoléon Ier ». Ils travaillent au Château de Compiègne. Ils livrent l’imposant berceau du Roi de Rome, le précieux cabinet à bijoux de l’impératrice Marie-Louise, d’après les dessins de Percier et Fontaine. On leur doit le salon d’argent, au palais de l’Élysée.
Très dépendant des commandes impériales, leur atelier qui emploie plus de trois cents ouvriers, fait faillite en 1813 quand les finances du Premier Empire ne permettent plus d’honorer ses dettes. Jacob-Desmalter, parvient cependant à ressusciter son entreprise et, à la chute de l’Empire, il retrouve la clientèle paternelle des Bourbons pour réaliser le mobilier en style Restauration. Son fils, Georges Alphonse (1799-1870), lui succède en 1825.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (15e division).
La table à la Tronchin :
La table à la Tronchin est une table de la fin du XVIIIème siècle, apparue sous le règne de Louis XVI. Elle tire son nom d’un médecin genevois Théodore Tronchin (1709-1781) qui publie à l’époque des travaux sur les maladies osseuses liées à la mauvaise position que l’on adopte à sa table de travail et sur les avantages qu’il y aurait à créer une table à pupitre inclinable qui permettrait de garder le dos bien droit et d’éviter ainsi toute déformation ou douleur, que l’on travaille assis ou debout. L’innovation de cette table du XVIIIème siècle vient d’un mécanisme dissimulé dans l’épaisseur de la ceinture et qui permet d’élever le plateau à la hauteur désirée.
Ainsi, le plateau de cette table qui pouvait être plein ou muni d’un pupitre gainé de cuir, est inclinable à l’angle voulu grâce à un pupitre à crans, et réhaussable grâce à un jeux de deux ou quatre crémaillères dissimulées à l’intérieur des pieds.
François Honoré Jacob (1770-1841) – Empire period mahogany Tronchin table circa 1810
Commissioned architect’s table or Tronchin-style table in mahogany veneer and flamed Cuban mahogany veneer, opening with a drawer at the waist revealing a writing desk. Two side pulls, movable rack top upholstered in superb light-blue leather with gold leaf decoration, tapered legs terminating in ormolu sabots and castors.
Very fine French Empire period work stamped Jacob D Rue Meslée for François Honoré Jacob (1170-1841) and Château mark.
Sizes: H 30.70 Inches. – W 35.43 Inches. – D 20.47 Inches.
In very good condition, varnished in our workshops.
Biography:
François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (1770-1841) was the most successful Parisian cabinetmaker between 1796 and 1825.
Son of Georges Jacob, who designed the Louis XVI and Directoire styles, he joined forces in 1796 with his brother Georges Jacob Fils to create Jacob Frères on Rue Meslée. His father had benefited from commissions from the royal family under the Ancien Régime, and the two brothers took on commissions from the imperial family.
Using sketches by painter Jacques-Louis David and ornamentalists Percier and Fontaine, the brothers created furniture inspired by Greco-Roman antiquity to launch the Empire style.
Their style is characterized by high-quality design, clean lines, original shapes, and the use of chased gilded bronzes (created by Pierre-Philippe Thomire). For joinery, he used mahogany, gilded wood, and lacquered wood, with occasional inlays of ebony and indigenous woods such as maple and yew.
For Empress Josephine, they delivered furniture to the Château de Malmaison, as well as to the Palais Rohan in Strasbourg, between 1807 and 1809, for the so-called “Napoleon I bedroom”. They work at the Château de Compiègne. They delivered the King of Rome’s imposing cradle and Empress Marie-Louise’s precious jewelry cabinet, based on designs by Percier and Fontaine. They were also responsible for the Salon d’Argent at the Élysée Palace.
Highly dependent on imperial orders, their workshop, which employed over three hundred workers, went bankrupt in 1813 when the First Empire’s finances made it impossible to meet its debts. Jacob-Desmalter, however, managed to revive his business and, after the fall of the Empire, returned to his father’s Bourbon clientele to create Restoration-style furniture. His son, Georges Alphonse (1799-1870), succeeded him in 1825.
He is buried in the Père-Lachaise cemetery (15th division).
The Tronchin table:
The Tronchin table is a late 18th-century table that appeared during the reign of Louis XVI. It takes its name from a Genevan physician, Théodore Tronchin (1709-1781), who published work at the time on bone diseases linked to poor posture at the work table, and on the advantages of creating a table with a tilting desk to keep the back straight and avoid any deformity or pain, whether working seated or standing. The innovation of this 18th-century table comes from a mechanism concealed in the thickness of the belt that raises the tabletop to the desired height.
The tabletop, which could be solid or fitted with a leather-covered lectern, can be tilted to the desired angle using a notched lectern and raised using a set of two or four racks concealed inside the legs.