Jean Joveneau nous livre ici un portrait, daté 1914, de la femme peintre Marie Laurencin. Une peinture de caractère pour une artiste de caractère, libre et indépendante.
Huile sur toile
Signée sur la partie supérieure droite
Datée 1914 au dos
Dimensions : 100 x 81 cm
Avec cadre : 120 x 100 cm
Un portrait de caractère de la femme peintre Marie Laurencin
Dans ce portrait, Marie Laurencin, alors âgée de 31 ans, femme affranchie et moderne, s’amuse et provoque. En associant un chapeau haut-de-forme, porté traditionnellement par les hommes pour les sorties, avec une tenue féminine, robe du soir accessoirisée d’un éventail et de gants blancs, elle joue avec les codes masculins et féminins.
Jean Joveneau utilise différents plans aux couleurs douces et aux contrastes d’ombre et de lumière
Jean Joveneau a su, en dehors des schémas conventionnels, mettre en valeur cette personnalité au visage atypique. Les couleurs douces reprennent les tonalités de la palette de Marie Laurencin.
Ce portrait de la femme peintre Marie Laurencin par Jean Joveneau met en avant le caractère fort de l’artiste libre et indépendante.
Biographie
Jean Joveneau a été formé à l’École des Beaux-Arts puis à l’Académie Julian dans l’atelier de Tony Robert-Fleury et enfin avec le paysagiste Luigi Loir.
Au début de sa carrière, il a un atelier boulevard Henri IV ; il y réalise, outre des natures mortes de fleurs, des vues de l’île Saint-Louis.
Il se concentre ensuite sur de grandes natures mortes et de vastes
paysages dans lesquels il recherche une harmonie plastique volontiers cubiste, mais sans jamais aller jusqu’à l’abstraction.
Il débute au Salon dès 1903 et connait ses premiers succès en 1908.
Il est remarqué par le galeriste Bernheim Jeune. Ce dernier l’expose en 1911 avec Maximilien Luce et Henri Matisse puis lui consacre une exposition personnelle en 1923.
Il expose également à l’étranger:
En 1912, il présenta Place Delta, une vue de rue parisienne, à l’exposition du Sonderbund de Cologne. En 1913, il participa à la première exposition internationale de la Sécession à Rome.
En 1919. Il fut représenté à la 27e exposition spéciale de la Kestner-Gesellschaft à Hanovre.
Ses œuvres sont prisées par les collectionneurs français et étrangers.
Robert de Rothschild acheta plusieurs tableaux de Joveneau.
L’État français s’est procuré une nature morte représentant un lièvre et une statue de Cupidon. Félix Fénéon a acheté deux nus et plusieurs paysages de Joveneau. Une nature morte avec miroir datant de 1912 se trouve à l’Ermitage de Saint-Pétersbourg.
Expositions
• 1914 : Vue de Honfleur à l’exposition du Werkbund de Cologne.
• 1998/99 : Face à face. Portrait d’artistes dans les collections publiques d’Île-de-France.
Bibliographie
• Joveneau, Jean. Dans : Hans Vollmer (éd.) : Allgemeines Lexikon der Bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart. Fondé par Ulrich Thieme et Felix Becker. Volume 19 : Ingouville-Kauffungen. E. A. Seemann, Leipzig 1926, p. 210
• Joveneau, Jean appelé Jean-Joveneau. In : Benezit dictionary of artists. Oxford University Press, New York,
• La Werkbundaustellung de Cologne. In : Paris-Journal. Guillaume Apollinaire, Université Paris-Sorbonne, 27 juillet 1914 .
• Hermitagemuseum.org
Musées
En France
• Saint -Germain-en-Laye
• Soissons , musée municipal
• Le Havre . musée d’Art Moderne Malraux
• Rouen; musée des beaux-arts
• Dieppe ; Château musée.
• Musée de l’Hôtel-Dieu, Mantes-la-Jolie ;
• Musée Bossuet, Meaux.
A l’étranger
• Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg
Source