Huile sur cuivre. École italienne du XVIIe siècle d’après Guido Reni.
Notre délicate peinture présente la Vierge nimbée et entourée de trois anges bienveillants dans l’intimité de son logis. La toute jeune femme vêtue de rouge, les cheveux lâches tenus par une couronne frontale, est absorbée par son ouvrage. L’intensité de la lumière chaude qui illumine la scène amplifie l’impression de calme et de douceur qui règne dans la composition. Pour ajouter à la préciosité de l’œuvre, la couronne et les franges du rideau en arrière-plan sont peints à l’or.
Notre artiste, un contemporain de Guido Reni, reprend une des deux versions du même sujet peint par le Guide : La Vierge à la couture. La première (que notre peintre s’est appliqué à reproduire) est aussi réalisée sur cuivre et ses dimensions sont identiques à la nôtre; la seconde présente la Vierge dans une robe blanche et entourée de quatre anges. Ces deux peintures avaient disparu depuis plus de deux siècles et n’étaient connues qu’à travers des textes, des gravures ou des copies. Et ce, jusqu’en 2001, date à laquelle la première version réapparait sur le marché de l’art et est adjugée 170 000 € à l’hôtel Drouot. Cette peinture ayant fait partie de la collection royale serait le pendant de « la Vierge, l’Enfant Jésus et saint Jean Baptiste » conservée au Musée du Louvre.
Tel un écrin, le riche cadre français en bois sculpté et doré d’époque Louis XIV apporte une touche supplémentaire de raffinement.
Dimensions : 29 x 21,5 cm – 43 x 35 cm avec le cadre
Vendu avec facture et certificat d’expertise
Biographie : Guido Reni (Bologne 1575 – Id. 1642) est un des peintres italiens les plus influents de son temps. Il commence son apprentissage chez Denys Calvaert, puis approfondit ses connaissances au sein de l’académie des Carrache. En 1601, il voyage à Rome où il étudie Raphaël. Dès lors, Reni n’aura de cesse de se partager entre Rome et Bologne où son succès est immense. Symbole de l’école bolonaise, son style est marqué par la manière des artistes du début de la Renaissance, dont le dessin tend à la recherche d’un idéal de beauté. Il est néanmoins un peintre pleinement baroque au temps de la Contre-Réforme, utilisant le clair-obscur et peignant les regards enroulés pour faire transparaître l’extase divine qui animait ses sujets. Les commandes affluent sans cesse et Reni anime deux ateliers à Bologne où il a jusqu’à deux cents élèves qui, par la suite, prorogeront son art, tel Simone Cantarini , Guido Cagnacci, Giovanni Andrea Sirani.
Bibliographie :
– ECLERCY Bastien, BRADY Aoife, Guido Reni the Divine, catalogue de l’exposition au Städel Museum de Francfort 23 novembre 2022 au 5 mars 2023, HATJE CANTZ, 2022.
– SPEAR, Richard E., The ‘Divine’ Guido : Religion, Sex, Money and Art in the World of Guido Reni, Yale University Press, 1997.
– PEPPER, Stephen, Guido Reni l’Opera completa, Istitito Geografico de Agostini, 1988
– Guido Reni, 1575-1642, Pinacoteca Nazionale, Bologna, Los Angeles County Museum of Art, Kimbell Art Museum, Fort Worth 5 settembre – 10 novembre, 1988.
– PIRONDINI Massimo – NEGRO Emilio, La scuola di Guido Reni, Artioli, Modena, 1992.
