Adolf Gudfast (Gotthard) Werner, né le 4 décembre 1837 à Linköping, mort le 20 février 1903 à Rome, est un caricaturiste et peintre d’histoire suédois.
Il est le fils du médecin Henrik Werner et d’Ida Werner, née Gradman. Son père, médecin régimentaire à Linköping, meurt en 1849 et sa mère déménage à Stockholm lorsqu’il commence ses études d’art. Il étudie de 1857 à 1861 à l’Académie royale suédoise des Beaux-Arts, où Georg von Rosen (ami de Edouard Manet) est l’un de ses condisciples.
Pendant son séjour à l’Académie, il reçoit la médaille Meyerska en 1859. En 1861, il se rend à ses frais à Anvers, où Il étudie à l’Académie des Beaux-Arts. D’Anvers, il déménage avec sa mère à Paris, où il étudie avec Émile Signol.
Puis il se rend dans le sud de la France et en Italie pour nourrir sa palette de couleurs et de lumières chatoyantes inspiré des paysages méditerranéens.
Dés 1866 il s’installe à Séville puis à Rome en 1869, où il étudie la peinture décorative de la Haute Renaissance.
En 1870 la Reine Josefina lui attribue une bourse de voyage qui lui permet sa découverte de l’Europe.
Par l’intermédiaire de Georg von Rosen, il est chargé de peindre une série de tableaux pour la maison Bolinder à Stockholm et retourne en Suède en 1876 pour honorer la commande. Malgré des difficultés financières constantes, il poursuit ses voyages, passant l’année 1881 à Florence et l’automne suivant à Bologne.
Il retourne en Suède en 1883 pour participer au concours de décoration murale du vestibule du Musée national. Il s’installe un temps à Kalmar, mais après avoir reçu un prix pour sa proposition, il se rend en Égypte en 1884.
Après quelques brefs retours en Suède, il reste en Italie jusqu’à sa mort. Il devient membre de l’Académie royale des beaux-arts en 1868 et participe aux expositions de l’Académie en 1866, 1868 et 1877.
Il participe à l’exposition universelle de Paris en 1889 et à l’exposition de l’Association des artistes suédois à Stockholm en 1898. Une exposition commémorative a été organisée par l’Association des artistes à Stockholm en 1904. Son œuvre se compose de motifs religieux et de peintures d’histoire.
Dans cette toile envoûtante d’Adolf Gudfast (Gotthard) Werner, intitulée « Le Rêve Brisé », un jeune berger repose mélancoliquement aux côtés de son fidèle chien, face à un vase de l’antiquité grecque brisé.
Cupidon reconnaissable par ses ailes et son arc, se tient à proximité, accompagné de Sappho, la poétesse grecque, et d’Euterpe, la muse de la musique. Bacchus, identifiable par sa Thyrse et le lierre qu’il tient, émerge également dans la scène, suivi de satyres et de nymphes, évoquant un monde divin grec. Cette œuvre capture l’essence du rêve brisé à travers une composition symbolique riche en mythologie et en émotion.
