Manufacture Dufour, auteur.
Paire de grisailles en papiers peints de la Manufacture Dufour, encadrés et figurant deux passages de l’histoire de Psyché et Cupidon.
L’un des papiers peints représente Psyché, vêtue à l’antique, marchant dans un paysage minéral, sortant des Enfers après avoir récupéré le flacon d’onguents que Vénus lui avait demandé d’aller chercher, par vengeance pour son fils Cupidon, trahi par Psyché. La scène représente le moment où Psyché ouvre le flacon d’où se dégage la fumée qui la tuera.
L’autre papier peint représente l’hymen de Psyché et Cupidon. Après la mort de Psyché, Cupidon part à sa recherche et la ressuscite grâce à une de ses flèches. Il l’emmène dans l’Olympe où leur union est célébrée par Jupiter. La scène se passe dans les nuages et représente Cupidon se tenant sur un lit, tenant Psyché par la taille et défaisant le lien tenant sa tenue, tous deux vêtus à l’antique. A leurs pieds se trouve l’arc et les flèches de Cupidon et au-dessus d’eux un putto, représentant peut-être le dieu Hymen, tenant une couronne de fleurs et qui marque leur union.
Les lés ont été raccourcis et encadrés par des tiges de bois doré à motif de frise de perles.
Les deux lés n° 22 et 26 intitulés respectivement « Psyché revenant des Enfers » et « Hymen de Psyché et Cupidon » sont issus de l’ensemble panoramique « L’Histoire de Psyché et Cupidon » composé au total de 26 lés.
Ce papier peint a été réalisé par les dessinateurs et graveurs Xavier Mader, Louis Lafitte et Merry-Joseph Blondel, d’après les dessins et peintures néoclassiques de François Gérard et Pierre-Paul Prud’hon. Il fût imprimé pour la première fois en 1815 sur un papier peint mécanique à fond gris brossé à la main grâce à 1245 planches de bois gravées pour un total de 23 couleurs puis réédité par la manufacture Desfossé & Karth en 1872, 1889, 1905, 1923 et 1931.
La série ici vendue semble appartenir à la première impression de 1815.
Ce décor panoramique s’inspire du roman de Jean de La Fontaine, Les amours de Psyché et Cupidon (1669) lui-même inspiré du conte L’Ane d’or d’Apulée (IIe siècle).