Élégante paire de cache-pots en cloisonné et bronze à patine dorée, datant de la seconde moitié du XIXe siècle. Ils reposent chacun sur un petit socle auquel, ils sont vissés.
À plus d’un titre, cette pièce témoigne du goût porté par le XIXe siècle, à l’éclectisme mais surtout à l’orientalisme, mouvement important qui apparaît dès la fin du XVIIIe en Europe et touche différents domaines artistiques allant de la littérature à la peinture en passant par la mode.
Cette esthétique s’inspire plus ou moins librement des formes et styles du Proche et Moyen Orient, pour livrer des oeuvres fantasmant un ailleurs lointain et rêvé.
L’emploi du bronze apporte un aspect à la fois riche et lumineux à l’ensemble et s’associe à la vive polychromie qui se déploie sur la pièce. L’influence orientale estprésente dans le lexique ornemental des émaux réalisés à la technique du champ levé. En effet, on retrouve un décor végétal stylisé et foisonnant qui se déploie sur l’intégralité du corps du vase de manière géométrique, mêlant aux motifs floraux des entrelacs de tiges disposés de façon symétrique.
La complexité et le raffinement dont il fait preuve, démontrent une attention particulière portée à cette grammaire stylistique orientalisante. Cette étude est rendue possible grâce à différents ouvrages spécialisés qui fleurissent durant la période. Parmi eux, on retrouve : « La Grammaire de l’ornement » par Owen Jones publié en Angleterre dès 1856 et, pour la France, « l’Ornement polychrome » d’Auguste Racinet dont le premier volume paraît en 1875.
Ces écrits participent à poser les bases théoriques d’un style repris par des artistes de renoms à l’instar, du fondeur Ferdinand Barbedienne (1810-1892) ou encore, avant lui, Alphonse Giroux (1776-1848) . Tous deux livrent des productions en bronze doré et cloisonné dans le goût orientaliste, d’inspiration persane.
Dimensions :
- Hauteur : 13 cm
- Diamètre encolure : 13 cm
- Diamètre base : 11 cm