Paire de grands vases de forme cornet en porcelaine du Japon à décor Imari
Importantes montures en bronze et métal doré, la base à décor d’une couronne de laurier, la partie haute de feuilles en chute et d’une frise de ruban noués.
Montures signées Gagneau, 115 R. Lafayette.
XIXème siècle.
H 47 cm L 26 cm P 26 cm Hauteur totale 98 cm
Avec leur cache ampoule en aluminium d’origine
La porcelaine d’Imari désigne un lieu de production de céramique japonaise, réalisées dans l’ancienne province de Hizen sur l’île de Kyüshü, qui correspond sensiblement au domaine de Saga, et principalement dans les fours de la ville d’Arita.Jusqu’à la fin du xviiie siècle les porcelaines de cette province sont regroupées et exportées depuis le port d’Imari qui donne son nom à cette production. Mais on emploie tout autant « porcelaine d’Arita » pour désigner la même chose. Un grand nombre de styles sont distingués, mais les datations restent souvent approximatives, pour les plus anciennes tout au moins.
Pour des raisons économiques, le style Imari sera le plus copié (ou interprété) des trois. D’abord par les Chinois, lorsqu’ils reprennent les affaires avec les Occidentaux, depuis l’isolement du Japon, vers la fin du XVIIème et le début du XVIIIème siècle. On parle alors d’« Imari chinois », ou plus généralement de porcelaine dite « de la compagnie des Indes », car l’Imari n’est pas le seul décor, loin de là, produit par les Chinois.
Peu après, les Européens s’inspirent, à leur tour, des couleurs et du répertoire de ce style. D’abord sur faïence, comme à Delft (Delft doré), le décor Imari habille ensuite la porcelaine lorsqu’elle est mise au point à Dresde (Saxe) en 1708 (manufacture de Meissen). La fabrique de Vienne l’adopte dans la foulée, suivie plus tardivement par la France, bayeux, Isigny au début du XIXème siècle et à Paris, Limoges, au XXème siècle, ne reste pas insensible aux charmes de l’Imari. Mais ce sont les Anglais qui lui réservent le meilleur accueil. Toutes les poteries du royaume, principalement du Staffordshire, se mettent à l’heure du style Imari à la fin du XVIIIème siècle. Le siècle suivant voit naître une profusion de décors imarisants souvent d’une grande originalité, ce qui explique l’exceptionnelle popularité, au Royaume-Uni, d’un style dont la poésie a indéniablement une dimension universelle.
La Maison Gagneau est une des plus célèbres fabriques de luminaires à Paris au XIXe siècle, établie en 1800 au 25 rue d’Enghien à Paris puis plus tard au 115 rue de Lafayette. Elle a participé à un grand nombre d’expositions durant tout ce siècle. Elle commence en 1819 avec l’Exposition des Produits de l’Industrie et plus tard, participe aux Expositions Universelles où elle fait partie du jury dans la catégorie des bronzes d’art (classe 25) à l’Exposition Universelle de Paris en 1889.