Pendule-borne en marbre blanc statuaire et bronze doré finement ciselé à sujet de Chérubins Messagers de Cupidon. Travail parisien de la deuxième moitié du XIXe siècle.

     Comme nombre d’ objets réalisés sous le Second Empire, cette gracieuse pendule-borne en marbre blanc statuaire et bronze doré finement ciselé porte l’empreinte du Style Louis XVI (1774-1793).

       Soclés sur de menus tertres enjolivés de lierre, de roses trémières, deux jeunes Chérubins Messagers de Cupidon esquissent un pas dansant; ils flanquent une gaine de marbre adoptant la forme suggestive d’un Autel.En son centre, fixée par un noeud plissé, une applique de bronze doré déploie en chute dans un élégant jeu de rubans, un Trophée Sentimental: carquois à empennages de flèches, arc et torchère à brandon emflammé s’entrecroisent. A ces attributs de l’Amour, s’adjoint une corbeille vannée d’où s’échappent feuillages et fleurs champêtres, -allusion à la prodigalié des sentiments.

Le décor du Vase couvert sommital forme écho à ces attributs amoureux. Celui-ci couronne le boisseau cylindrique qui contient le mouvement de la pendule et son cadran émaillé blanc; des aiguilles à dards fléchés marquent les heures en chiffres romains peints en noir.

Le tout repose sur une base rectangulaire en marbre blanc embellie d’appliques de bronze doré ciselées de rinceaux de rinceaux de feuilles d’acanthe parsemés de fleurettes.

Six pieds toupies parachèvent la silhouette agréablement scénographiée de cette pendule dédiée à l’Amour.

      Par son aspect architectural et la symétrie de sa composition, son répertoire ornemental teinté de réminescences antiques (perlés, oves, rinceaux d’acanthe, Vase à l’Antique, gaine..) et le choix de ses matériaux (marbre blanc, bronze doré traité en ronde-bosse ou en applique), cette pendule-borne arbore l’élégant esthétisme lié au Style Louis XVI.

Elle lui emprunte de même, en toute harmonie,cette thématique amoureuse si omniprésente dans les arts du dernier tiers du XVIIIe siècle. Aussi, nos deux Chérubins, Messagers ailés et légers de Cupidon, Dieu de l’Amour se retrouveraient-ils dans le ballet des délicates productions statuaires ou encore des modèles réalisés par les sculpteurs Etienne-Maurice Falconnet (1716-1791) et Louis-Simon Boizot (1743-1809) pour la Manufacture de Sèvres dont ils dérivent. Et ce, au grand dam de la société du XIXe siècle éprise-comme tout à chacun- d’amoureux présages.

 -Trés bel état de la dorure, qualité de ciselure.Mouvement restauré par notre horloger et garanti un an.

 – Une notice descriptive et raisonnée de cette séduisante pendule-borne réalisée dans la seconde moitié du XIXe siècle a été rédigée.