Épreuve en bronze à patine brune , représentant « David » debout , rengainant son épée , un pied sur la tête de « Goliath », qu’il vient de décapiter , par Marius-Jean-Antonin Mercié (1845-1916) .
Signature du sculpteur « A . Mercié » en creux, sur la terrasse ovale ,profusément ciselée d’arabesques .
Inscription du Fondeur Ferdinand Barbedienne , »F.Barbedienne.Fondeur ».
Sculpture d’édition ancienne , période seconde partie du XIXème siècle .
Très bon état de conservation et de patine .
Hauteur : 73 cm
Avec la guerre de 1870 et la défaite du pays , la société française est gagnée par un sentiment d’humiliation et le désir de revanche .
Un tel état d’esprit fait voir dans ce « David » la promesse d’une France qui un jour terrassera , malgré sa faiblesse , le Goliath Prussien , à l’image du jeune berger d’Israël qui , avec la seule aide de sa fronde , abattit le géant ennemi .
Aussi la sculpture a-t’elle immédiatement un immense succès : Le Plâtre exécuté à Rome , où le jeune artiste finit sa formation , lui vaut La Légion d’ Honneur , et est commandé en bronze par l’ État en 1872 , puis placé au Musée du Luxembourg – le Musée des Artistes Vivants – dès 1874 .
Il devient l’une des images les plus diffusées dans les journaux illustrés , et connaît un tel engouement , qu’il est édité en six tailles différentes par le fondeur F.Barbedienne .
Au tournant de 1870 , Antonin Mercié incarne la jeune génération de sculpteurs français qui souhaite donner , au coeur d’un enseignement classique , une expression plus vibrante à leurs figures .
Il cherche cette alliance entre composition savante et modelé nerveux dans les grands modèles de la Renaissance Florentine :
de là les grandes et belles courbes du bras prolongé par le mouvement de l’épée , de la jambe ployée , la grâce du mouvement de David qui invite le spectateur à tourner autour des différents plans qui modulent progressivement l’espace .
Entre classicisme moderne et réalisme explicite , A.Mercié trouve une voie originale .