Rare sculpture en ronde-bosse en bois sculpté , représentant un « Bouledogue assis » , en taille directe , par le sculpteur Nicot , Louis-Henri (1878-1944).
Sculpture en bois d’acajou .
Pleinement développée en trois dimensions , la sculpture est destinée à être vue sous tous les angles .
Signature en creux du sculpteur « L .NICOT » , et cachet de l’éditeur « EDITION SAS Paris » (Société des Artistes de Salon) sur la tranche de la base .
Ce Bouledogue a été réalisé au XXème siècle , durant la période Art-Déco , circa 1930 , à une époque ou Louis Henri Nicot était déjà un artiste reconnu exposant au Salon de Paris .
Hauteur : 27.5 cm
Édition SAS Paris (Société des Artistes de Salon) , a été fondée par les artistes (sculpteurs) eux-mêmes qui exposaient au Salon des Artistes et publiaient leurs œuvres dans des éditions .
À la fin des années 1920 et au début des années 1930 , ces sculptures en bois étaient exposées au Salon et parfois produites en petites éditions.
Des artistes comme Adnet , Sandoz , Privat , de Canto de Maya , les frères Martel , Emile Just Bachelet et bien sûr Louis-Henri Nicot , faisaient tous partie de l’Édition SAS Paris .
Aujourd’hui , ces sculptures en bois , généralement en acajou ou en palissandre , sont très recherchées par les collectionneurs .
La qualité de la sculpture est très élevée et les éditions sont très petites , ce qui rend les œuvres assez rares .
Elles sont souvent incluses dans les collections des Musées .
Nicot . Louis-Henri (1878-1944)
Louis Henri Nicot , célèbre sculpteur français , né à Rennes le 12 février 1878 et mort le 12 juillet 1944 à Paris .
Il commence son enseignement artistique à l’Ecole des Beaux-Arts de Rennes avec Coquelin , Lenoir , Ronsin , avant d’intégrer en 1899 l’École des Beaux-Arts de Paris .
Il se forme dans l’Atelier d’ Alexandre Falguière , puis d’ Antonin Mercié .
Ces années de formation , lui valent de rester tout au long de sa carrière , très attaché aux formules académiques et classiques , tout en y associant une certaine modernité .
Il termine ses études en 1909 .
Il occupera le poste de professeur à l’École des Arts Appliqués Olivier-de-Serres à Paris .
Très vite , la thématique bretonne apparait dans son œuvre .
Après la guerre 1914-1918 , L.H Nicot devient l’un des sculpteurs bretons majeurs .
Il a créé de nombreuses céramiques à thèmes bretons , dont « Les Trois commères » , « Le Léonard au veau » , « La Marchande de poulets » , « Le Vœu du Marin » (vers 1930) , éditées par le faiencier « Henriot de Quimper ».
Il a aussi sculpté les bustes de « l’Amiral Émile Guépratte » et de « Charles Le Goffic » , ainsi que de nombreux monuments aux soldats morts pour la France .
Plusieurs de ses œuvres sont conservées au Musée Départemental Breton à Quimper .
De régulières expositions , de nombreux bustes , stèles et œuvres commémoratives , une présence continue au Salon des Artistes Français saluée par une médaille d’or en 1933 , la reconnaissance officielle d’un titre de Chevalier de la Légion d’honneur la même année , tout contribue à faire de Louis -Henri Nicot un artiste tant reconnu que consensuel .
Analysant l’œuvre de Louis – Henri Nicot , le critique d’Art Gallus écrit, en
février 1933 :
« Par un labeur acharné il est arrivé à connaître tous les secrets de son métier, à dompter la matière, que ce soit le marbre , le bronze , le granit , le bois , la faience, sachant admirablement l’adapter au sujet traité » .
C’est entre 1920 et 1935 que son talent s’affirme et qu’il obtient ses plus belles réussites et récompenses .
En 1925, lors de l’Exposition des Arts Décoratifs , il est choisi par Emmanuel de Thubert , directeur de la revue « La Douce France » , pour réaliser avec d’autres artistes, une composition grandiose et esthétique sur l’esplanade des Invalides , « La Pergola de la Douce France » .
Parmi les statuaires ayant accepté de se grouper pour concrétiser le rêve généreux de leur inspirateur et personnifier les caractéristiques du génie français , citons : Costa , Hilbert , Lamourdedieu , Manès , Martel , Nicot , Pompon et Ossip Zadkine .
L’artiste décède en 1944, alors qu’il prépare l’édition de nouvelles œuvres .
La ville de Rennes a nommé une rue « Louis-Henri Nicot » .
