Notre objet n’est pas sans rappeler les sculptures dites chryséléphantines qui connaissent durant la seconde moitié du XIXe siècle, un véritable regain d’intérêt et se réinventent — le bronze remplaçant l’or de l’Antiquité mais toujours allié avec la blancheur de l’ivoire pour signifier les carnations. Ces oeuvres permettent d’explorer au travers des costumes féminins en particulier ce goût prononcé pour l’historicisme avec les modes troubadours inspirées du Moyen Âge.
Bien qu’ici Paul Louchet emploie plutôt le biscuit pour le visage de la femme, on retrouve ce hiératisme conférant une certaine noblesse avec un port altier maintenu par le vêtement. Le choix spécifique d’allier la porcelaine, couleur céladon, glaçurée, avec l’aspect brut du biscuit et les ors du bronze, apporte à l’ensemble une richesse chromatique et matérielle tout à fait particulière.
Cette association est caractéristique des productions de Louchet, artiste français de renom (1854- 1936) aussi polyvalent — tantôt peintre, graveur et sculpteur — que talentueux : Figure majeure de l’esthétique Art Nouveau et médaillé d’or à l’Exposition Universelle de 1900. Le socle sur lequel repose notre figure, très finement travaillé avec de nombreux détails raffinés et décoratifs, rappelle les qualités évidentes du ciseleur et la préciosité d’une telle pièce.
Dimensions :
Hauteur totale : 10.5 cm
Hauteur de la figure : 7.5 cm
Largeur du socle : 12.5 cm
Profondeur : 6.5 cm