Serge Belloni Le peintre de Paris (1925—2005) – Promenade dans Venise huile sur toile vers 1960
Serge Belloni surnommé Le Peintre de Paris, consacra sa vie de peintre à retranscrire jour après jour, par tous les temps, le visage de Paris et il consacra une autre partie de sa vie à Venise, montrant un autre de visage de la Sérénissime.
Son second pôle de son activité : Venise, plusieurs mois chaque année, dans une solitude totale qu’il juge indispensable à la création. Ses goûts le portent vers la Venise mineure, la plus ancienne, là où il retrouve l’audace et la force des premiers bâtisseurs qui donnent son âme à la ville.
Ce joli tableau nous montre une splendide vue de la Venise plus à l’écart de la foule de visiteurs, apaisante petite Place avec son Pont et son église, la palette de couleur apaisante incite au voyage, à la rêverie.
Élégante et décorative huile sur panneau signée en bas à gauche Serge Belloni vers 1960.
Dimension sans cadre : Hauteur 74 cm – Longueur 92 cm.
Dimensions avec cadre : Hauteur 97 cm – Longueur 116 cm.
En très bon état de conservation, nous présentons ce tableau dans son état d’usage, servi par un joli cadre en bois à patine dorée.
Biographie :
Serge Belloni, dit Le Peintre de Paris, est le fils du tapissier Luigi Belloni et de Elvira Belloni née Molinari. Il arrive à Paris en 1933 où il étudie la peinture à l’École supérieure des Beaux-Arts de Paris. Il expose ses toiles à partir de 1946.
Premier prix de peinture à Versailles (1949), prix Marie Bashkirtseff (1952), Médaille d’argent de la Ville de Paris, Médaille de vermeil de la Ville de Paris (1980).
Serge Belloni est né à Plaisance, en Italie, le 25 février 1925 ; dès son enfance, il vit à Paris, faubourg Saint-Antoine, ou ses parents habitent depuis de de nombreuses années. Son père, artisan, y exerce le métier de tapissier-décorateur.
Serge Belloni doit travailler à mi-temps pour payer ses études à l’Ecole des Beaux-Arts ; ce sont des années difficiles huile marqueront. A cette époque, il se lie d’amitié avec Lucien Moretti et Gérard Blondel.
Serge Belloni se manifeste très jeune dans des expositions, suivant dès ses débuts un chemin solitaire, loin des groupes de genre.
Il organise sa première exposition à Paris, à l’âge. De 21 ans ; dès lors il vivra uniquement, et sans compromis, de sa peinture, en portant, comme il aime à le dire, chaque jour sa croix. Par n’importe quel temps, il peint « sur le motif ». De nombreux voyages en Hollande lui permettent d’étudier, sur place, les secrets des maîtres flamands. Il travaille à la redécouverte des découvertes techniques anciennes qu’il ne cessera plus de perfectionner. Il utilise la technique la peinture à l’oeuf.
Serge Belloni travaille tous les jours, en toute saison, sans jamais s’arrêter, comme si la vie lui échappait à chaque instant. Ses toiles figurent dans les plus importantes collections : Paris, Milan, Moscou, New-York…
Serge Belloni décède à Menton le 28 octobre 2005.
Musées :
Musée Carnavalet à Paris ou plusieurs de ces œuvres sont conservées.
Musée CA’ Pesaro à Venise.
Giorgio Gamberini
Journaliste italien
Ma première rencontre avec Serge Belloni se situe au début des années 50. Un ami que nous avions en commun, directeur du journal de Plaisance (la ville où Belloni est né), m’avait prié d’entrer en contact avec lui. L’artiste préparait à l’époque une exposition consacrée à Paris et à Venise : la troisième qu’il présentait à un public particulièrement exigeant, celui de sa ville d’adoption. Je devais donc faire sa connaissance, voir ses dernières œuvres et dire ou plutôt écrire si, à mon avis, elles répondaient aux promesses du jeune peintre auquel deux illustres poètes et quelques amateurs éclairés avaient prédit, quelques années auparavant, un avenir éclatant.
L’entretien commença dans un restaurant de l’île Saint-Louis et se poursuivit dans le petit atelier du 25, quai d’Anjou (abandonné depuis par Belloni pour celui moins bohème mais plus confortable du 27, quai de Bourbon).
Je fus conquis dès les premiers instants. Tout d’abord par l’homme aimant passionnément tout ce qui est beau, l’idéaliste généreux sensible à toutes les souffrances du monde ; puis, ayant vu ses toiles, par l’artiste.
Chez Belloni, l’homme et l’artiste ne font d’ailleurs qu’un. Dans les réunions d’amis comme dans toutes les soirées mondaines, dans l’intimité de son atelier comme dans les rues où il peint par tous les temps, au cours des rares loisirs qu’il s’accorde comme en pleine création, Serge reste égal à lui-même. Si je devais le définir en quelques mots, je dirais : il vit sa peinture comme il vit sa vie, avec courage et simplicité ; il est sa peinture.
Il est sa peinture et son œuvre est un tout. Qu’il s’agisse de ses natures mortes si vivantes, de ses portraits émouvants, de ses bouquets d’une rare luminosité ou des admirables paysages de Paris et d’ailleurs.
On l’appelle « le peintre de Paris ». On pourrait également le nommer le peintre des cinq saisons, la cinquième étant celle du cœur, de la poésie à l’état pur, des sentiments exprimés par le somptueux arc de sa palette.
Nombre de mes confrères ont écrit ces dernières années que Serge Belloni ne cotise à aucune chapelle, n’appartient à aucune école sinon celle du travail bien fait. C’est exact.
J’ajouterai pour ma part que depuis le jour où je l’ai rencontré pour la première fois, son but est resté le même : tendre inlassablement et de toutes ses forces vers un idéal de perfection.
Serge Belloni Le peintre de Paris (1925-2005) – A Promenade in Venice oil on canvas circa 1960
Serge Belloni, nicknamed Le Peintre de Paris, devoted his life as a painter to retranscribing the face of Paris, day after day, in all weathers, and he devoted another part of his life to Venice, showing another face of the Serenissima.
The second focus of his activity: Venice, for several months each year, in the total solitude he considered indispensable to creation. His tastes led him to Venice Minor, the oldest part of the city, where he rediscovered the boldness and strength of the early builders who gave the city its soul.
This lovely painting shows us a splendid view of Venice more isolated from the crowds of tourists, a soothing little square with its bridge and church, and a soothing color palette that invites us to travel and daydream.
Elegant and decorative oil on panel signed lower left Serge Belloni circa 1960.
Sizes unframed: H 29.13 In. – W 36.22 In.
Sizes framed: H 38.18 In. – W 45.66 In.
In a very fine condition, we are presenting this painting in its original condition, framed in an attractive wooden frame with a golden patina.
Biography:
Serge Belloni, known as The Painter of Paris, is the son of the upholsterer Luigi Belloni and Elvira Belloni née Molinari. He moved to Paris in 1933 where he studied painting at the Ecole supérieure des Beaux-Arts de Paris. He exhibited his paintings from 1946.
First prize of painting in Versailles (1949), Marie Bashkirtseff prize (1952), Silver Medal of the City of Paris, Vermeil Medal of the City of Paris (1980).
Serge Belloni was born in Piacenza, Italy, on February 25, 1925. As a child, he lived in Paris, in the Faubourg Saint-Antoine, where his parents had lived for many years. His father, a craftsman, worked as an upholsterer-decorator.
Serge Belloni had to work part-time to pay for his studies at the Ecole des Beaux-Arts; these were difficult years that left their mark. At that time, he became friends with Lucien Moretti and Gérard Blondel.
At a very young age, Serge Belloni showed his work in exhibitions, following a solitary path from the beginning, far from genre groups.
He organized his first exhibition in Paris at the age of 21; from then on he lived solely, and without compromise, from his painting, carrying, as he likes to say, his cross every day. Whatever the weather, he painted “on the spot”. Numerous trips to Holland allowed him to study, on the spot, the secrets of the Flemish masters. He worked on the rediscovery of ancient techniques that he would never stop perfecting. He uses the egg painting technique.
Serge Belloni works every day, in all seasons, without ever stopping, as if life was escaping him at every moment. His paintings are in the most important collections: Paris, Milan, Moscow, and New York …
Serge Belloni died in Menton on October 28, 2005.
Museums:
Carnavalet Museum in Paris where several of these works are kept.
Museum CA’ Pesaro in Venice.
Giorgio Gamberini
Italian journalist
My first encounter with Serge Belloni was in the early 1950s. A friend we had in common, director of the newspaper in Plaisance (the town where Belloni was born), had asked me to get in touch with him. At the time, the artist was preparing an exhibition dedicated to Paris and Venice: the third that he presented to a particularly demanding public, that of his adopted city. I therefore had to meet him, see his latest works and say or rather write if, in my opinion, they fulfilled the promises of the young painter to whom two illustrious poets and a few enlightened amateurs had predicted, a few years earlier, a brilliant future.
The interview began in a restaurant on the Île Saint-Louis and continued in the small workshop at 25, quai d’Anjou (since abandoned by Belloni for the less bohemian but more comfortable one at 27, quai de Bourbon).
I was won over from the first moment. First of all by the man passionately loving all that is beautiful, the generous idealist sensitive to all the sufferings of the world; then, having seen his paintings, by the artist.
At Belloni, the man and the artist are one and the same. In meetings with friends as in all social evenings, in the privacy of his studio as in the streets where he paints in all weathers, during the rare leisure time he allows himself as in full creation, Serge remains equal to itself. If I had to define him in a few words, I would say: he lives his painting as he lives his life, with courage and simplicity; he is his painting.
He is his painting and his work is a whole. Whether it’s his lively still lifes, his moving portraits, his bouquets of rare luminosity, or the admirable landscapes of Paris and elsewhere.
He is called “the painter of Paris”. We could also call him the painter of the five seasons, the fifth being that of the heart, of poetry in its purest form, of the feelings expressed by the sumptuous arc of his palette.
Many of my colleagues have written in recent years that Serge Belloni does not contribute to any chapel, and does not belong to any school except that of a job well done. That’s right.
For my part, I would add that since the day I met him for the first time, his goal has remained the same: to strive tirelessly and with all his might toward an ideal of perfection.