Huile sur toile signée et datée sur le tronc : « P. Van Der Hulst fc : A° 1686 ».
Sous un ciel embrasé par une lumière crépusculaire, van der Hulst peint l’exubérance de la vie sauvage dans un sous-bois. A l’ombre d’un arbre qui s’apparente à un cédratier, un véritable catalogue de la faune (hermine, taupe, caille, papillons, lucanes…) et de la flore (chardon, coucou, narcisses…) se déploie sous nos yeux.
Une bécasse s’apprêtant à prendre son envol trône en majesté au centre de la composition. Elle est surmontée par un inséparable à tête rouge perché sur une branche. Ce volatile exotique aux couleurs chatoyantes s’est-il échappé de la cage d’un riche marchand hollandais ?
Notre peinture est répertoriée dans l’ouvrage de Susanna Steensma « Otto Marseus van Schrieck, Leben und Werk » page 94 et reproduit p. 413 planche 24. Elle est présentée dans un cadre français en bois sculpté et doré.
Dimensions : 78 x 63 cm – 97 x 81 cm avec la cadre
Pieter van der Hulst (Dordrecht 26.02.1651 – Id. 14.02.1727).
Le peintre et biographe Arnold Houbraken (1660 – 1719) nous éclaire sur sa carrière dans son ouvrage « le Grand Théâtre des Peintres Néerlandais ». En 1674, van der Hulst est déjà peintre et il voyage à Rome où il intègre la célèbre confrérie des Bentvueghels qui regroupe des peintres hollandais séjournant dans la Ville éternelle. Il y recevra le surnom de « Zonnebloem » (tournesol), probablement parce qu’il préfère la flore sauvage à celle peinte par ses confrères Jan Davidsz de Heem ou Daniel Seghers.
Après un court séjour à La Haye entre 1681 et 1683, il est de retour à Dordrecht en 1684 et y reste jusqu’en 1691. Date à laquelle il est reçu peintre à la cour du Danemark. Il s’établit définitivement dans sa ville natale en 1699.
Pieter van der Hulst s’intéresse à la diversité de la faune et de la flore des sous-bois, aussi son approche parait s’appuyer sur les compositions de Matthias Withoos.