Un grand dynamisme se dégage de cette oeuvre figurant un coq, dressé sur une botte de fagots de blés, les griffes de ses pattes reposant au milieu des épis. L’animal semble être capturé en plein mouvement, les plumes dressées sur la tête, quelque peu ébouriffées, le regard à la fois vif et surpris, le bec ouvert avec sa langue en évidence, comme si le spectateur pouvait presque entendre son chant sur le point de résonner. Cette vivacité qui émane de la pièce est également conférée par la riche polychromie dans les tons flamboyants de rouges, ocres et jaunes, utilisée afin de détailler de manière minutieuse et extrêmement réaliste, le rendu général du volatil.
La manufacture de Samson, basée à Montreuil à partir de 1871, se spécialise dès ses débuts dans un type de productions bien particulières en reproduisant des objets de collections issues de diverses autres maisons célèbres à l’instar de Sèvres, tout en proposant une qualité d’exécution irréprochable, ce qui leur vaudra le surnom de « génie de l’imitation ».
Dans le cas de notre coq, elle rend ici hommage à la célèbre maison pionnière de l’art de la porcelaine en Europe, à savoir Meissen. Et plus particulièrement à Ernst August Leuteritz dessinateur de cette pièce, plus connue sous le titre de « Coq de Padoue » (symbole de chance et de prospérité), en 1854 inspiré d’après les modèles de Joachim Kandler (1706-1775), conçus vers 1730 pour la collection royale du Palais japonais de Dresde.
Dimensions :
Diamètre de la base : 23 cm
Hauteur : 66,5 cm
Largeur : 22 cm
Profondeur : 34 cm