Théodore DECK (1823-1891)
Paire de vases montés en lampes
Corps ovoïde et col droit évasé en faïence émaillée bleu turquoise « dit bleu Deck »
Décor Oriental de motifs floraux, de rinceaux stylisés et de feuillages
Monture en bois de style asiatique.
Monogrammés THD sur le corps des vases
Circa 1870-1875
H 28 cm L 16 cm
H Totale avec douille 35 cm
Originaire de Guebwiller en Alsace, Théodore Deck se forme au métier de céramiste dans sa région d’origine, puis en Allemagne. Il s’associe avec son frère, Xavier Deck, pour créer sa propre manufacture à Paris, en 1858.
En 1861, au Salon des arts et industries de Paris, qui se tient sur les Champs-Élysées, Théodore Deck expose pour la première fois ses œuvres, des pièces à incrustation décorative appelées « Henri II » et autres. S’il gagne une médaille d’argent, les critiques sont cependant mélangées.
L’année suivante, à l’occasion de l’exposition universelle de 1862 à Londres, il conquiert la clientèle anglaise. Il a surpris en présentant, comme l’année précédente, son vase Alhambra de dimensions exceptionnelles (1,36 m de hauteur et 2,25 m de circonférence) qui a été épuré par le South Kensington Museum quelques années plus tard. À cette même exposition, cependant, nous remarquons les nombreuses fissures dans son glaçage et sa faible adhérence à la pâte.
Lors de l’Industrial Arts Exhibition de 1864, Deck réussit à présenter des pièces recouvertes d’émaux transparents non émaillés, puis fait ses premières tentatives de reliefs sous émaux transparents. Il a développé une couleur turquoise vive, qu’il a nommée “Bleu Deck”.
Théodore Deck continue d’innover, à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1867, la manufacture a reçu une médaille d’argent grâce, entre autres, aux reflets métalliques obtenus sur certaines pièces. Si ces expositions deviennent le moteur de ces avancées techniques, elles représentent néanmoins de lourdes dépenses. En 1869, Théodore Deck ouvre un magasin de vente rue Halévy dans le quartier parisien de l’Opéra, dirigé par sa sœur.
Lors de l’occasion de l’Exposition universelle de 1873 à Vienne, il présenta une spectaculaire jardinière de deux mètres de large, appuyée contre un panneau de près de quatre mètres de haut. Le tout, conservé à Genève au Musée Ariana, a été réalisé à partir des dessins d’Émile-Auguste Reiber.
Il publie, en 1887, un traité intitulé “La Faïence”, dans lequel il explique certaines de ses découvertes. La même année, il devient directeur de la Manufacture de Sèvres.