Grande paire de plaques de porcelaine polychromes peintes à la main très décoratives de scènes orientalistes, avec des personnages en costumes traditionnels

dans le goût de Rudolf Ernst (1854-1932), le célèbre peintre orientaliste, l’une représentant « Le marchand d’oranges », l’autre « Le fumeur de Narguilé », ces deux personnages agrémentés d’élégantes femmes arabes.

Toutes deux signées L.Lagrange, l’une daté de 1908 et située à Dijon

Dans leur cadre d’origine

Époque Napoléon III

 Dimensions de la plaque H 43 cm L 33 cm

Dimensions totales H 57,5 cm L 48 cm

Rudolf Ernst (1854, Vienne-1952, Fontenay-aux-Roses, France)

Surtout connu pour les peintures de l’Empire ottoman de marchands, gardes ou sentinelles et pachas minutieusement costumés ainsi que quelques portraits de ses voyages 1890 en Turquie, Rudolf Ernst était un leader de la deuxième génération du mouvement orientaliste et le leader du mouvement dans son pays natal, l’Autriche. Au début, le mouvement était axé sur des événements politiques qui changeaient la vie, comme la libération de la Grèce et la marche de Napoléon en Algérie. La deuxième génération de peintres comme Ernst et son ami Ludwig Deutsch s’intéressaient davantage aux scènes de genre de la vie quotidienne ou aux figures statiques 'gardant la paix'.

En raison de son utilisation de la photographie lors de ses voyages à travers l’Espagne mauresque, le Maroc, Tunis Constantinople et l’Égypte, il avait des dossiers détaillés, maintenant de valeur historique, pour les vêtements et les décors qu’il a représentés pour ses sujets. Au cours de ces voyages, il se préoccupa particulièrement des styles de décoration, en particulier la fabrication de carreaux. Parmi les titres de ses peintures figurent : Harem Guard, Le Prince arabe, La Garde mauresque et Élégantes dames arabes sur une terrasse au coucher du soleil.

Rudolf Ernst est né à Vienne, fils de Leopold Ernst, peintre. En 1869, à l’âge de 15 ans, il rejoint l’Académie des Beaux-Arts de Vienne et, cinq ans plus tard, se rend à Rome pour étudier le paysage italien et la peinture classique. En 1876, il s’installe à Paris et commence soixante ans d’exposition au Salon des Artistes Français. En 1877, il expose pour la première fois à la Salle des Artistes Français. À cette époque, il a également commencé la longue amitié qu’il avait avec Ludwig Deutsch, et il est finalement devenu un citoyen français.

Les décennies suivantes, à partir des années 1880, furent très productives pour Ernst. Ayant commencé à travailler à la manière orientaliste en 1885, entre cette année et 1896, il a terminé quatre peintures majeures : La Messanger, (1885) Prière dans la mosquée (1888), Arabe fumant une pipe à eau sur un canapé (1894) et Retour de la chasse au tigre (1896). Il a également remporté une médaille de bronze à l’Exposition Universelle en 1889, et en 1890, a voyagé en Turquie et en Égypte.

En 1900, il est devenu résident de Fontenay-aux-Roses, en France, et a vécu une vie tranquille et quelque-que reclus loin de Paris. Vivant dans une maison qu’il a décorée dans le style ottoman, il a continué à être productif, complétant au moins 20 peintures orientalistes à grande échelle. En fait, il était tellement attaché à son sujet qu’il portait un "tarbouch", la casquette à pompons bien connue des gens qu’il représentait.