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Serge Belloni « Le peintre de Paris » - Le Moulin de la Galette vers 1961 huile sur toile

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Serge Belloni « Le peintre de Paris » - Le Moulin de la Galette vers 1961 huile sur toile

 

Serge Belloni surnommé Le Peintre de Paris, consacra sa vie de peintre à retranscrire jour après jour, par tous les temps, le visage de Paris.

 

Ce beau tableau nous montre le Le Moulin de la Galette ou le Moulin Blute-Fin, Serge Belloni affectionne l’automne, le début de l’hiver ou les arbres dépouillés de leurs feuilles lui permettant de montrer l’architecture et l’âme du beau Paris.

 

Notre tableau a été exposé au Musée Carnavalet cachet au dos de la toile, il est à rapprocher de celui présenté sous le numéro 9 pendant l’exposition Hommage à Paris qui lui fût faite du 11 février au 13 avril 1986 au Musée Carnavalet, et il est aussi à rapprocher de celui présenté comme un Hommage à Roland Dorgelès page 17 du catalogue de l’exposition collective à la Galerie des Orfèvres et au Musée Galliera en 1973.

 

Superbe huile sur toile signée en bas à droite Serge Belloni et daté 1961.

 

Dimension sans cadre   : Hauteur 73 cm - Longueur 60 cm.

Dimensions avec cadre : Hauteur 92 cm - Longueur 79 cm.

 

En excellent état de conservation, nous présentons ce tableau dans son état d’usage, servi par son beau cadre en bois patiné d’origine.

 

Biographie :

 

Serge Belloni, dit Le Peintre de Paris, est le fils du tapissier Luigi Belloni et de Elvira Belloni née Molinari. Il arrive à Paris en 1933 où il étudie la peinture à l’Ecole supérieure des Beaux-Arts de Paris. Il expose ses toiles à partir de 1946.

 

Premier prix de peinture à Versailles (1949), prix Marie Bashkirtseff (1952), Médaille d’argent de la Ville de Paris, Médaille de vermeil de la Ville de Paris (1980).

 

Musées :

 

Musée Carnavalet à Paris ou plusieurs de ces oeuvres sont conservées.

Musée CA’ Pesaro à Venise.

 

Serge Belloni est né à Plaisance, en Italie, le 25 février 1925 ; dès son enfance, il vit à Paris, faubourg Saint-Antoine, ou ses parents habitent depuis de de nombreuses années. Son père, artisan, y exerce le métier de tapissier-décorateur.

 

Serge Belloni doit travailler à mi-temps pour payer ses études à l’Ecole des Beaux-Arts ; ce sont des années difficiles huile marqueront. A cette époque, il se lie d’amitié avec Lucien Moretti et Gérard Blondel.

 

Serge Belloni se manifeste très jeune dans des expositions, suivant dès ses débuts un chemin solitaire, loin des groupes de genre.

 

Il organise sa premiere exposition à Paris, à l’âge. De 21 ans ; dès lors il vivra uniquement, et sans compromis, de sa peinture, en portant, comme il aime à le dire, chaque jour sa croix. Par n’importe quel temps, il peint « sur le motif ». De nombreux voyages en Hollande lui permettent d’étudier, sur place, les secrets des maîtres flamands. Il travaille à la redécouverte des découvertes techniques anciennes qu’il ne cessera plus de perfectionner. Il utilise la technique la peinture à l’oeuf.

 

Serge Belloni travaille travaille tous les jours, en toute saison, sans jamais s’arrêter, comme si la vie lui échappait à chaque instant. Ses toiles figurent dans les plus importantes collections : Paris, Milan, Moscou, New-York… 

 

Serge Belloni décède à Menton le 28 octobre 2005.

 

Roland Dorgelès

(1885-1973)

Écrivain – Membre de l’Académie Goncourt

            Vous ne connaissez pas Serge Belloni ? Non, c’est vrai ? Eh bien regrettez-le.

            C’est l’un des plus purs artistes que j’ai rencontrés. Un peintre de la grande lignée qui a le souffle des maîtres et aussi leur savoir.

            En un temps de désordre où le dernier des barbouilleurs prétend ne rien devoir à quiconque et tout tirer de lui-même, il ne craint pas d’affirmer son respect aux anciens et sa volonté de poursuivre leur tâche. Pourtant il ne s’inspire d’aucun, il n’imite personne. De ses devanciers il n’a retenu qu’une prodigieuse technique. Cela aussi le distingue de certains farceurs qui se posent en chefs d’école sans avoir rien appris. Lui connaît à fond son métier de peintre. Cela lui permet de se dégager des règles et de réaliser une œuvre sans emprunt. Sa manière il ne la doit à personne ; son style il l’a créé. D’autres émettent des théories, déguisent leur impuissance sous des propos fumeux ; lui ne donne pas d’interview, ne lance pas de manifeste, ne fait pas de numéro d’acrobate à la télévision ; ce qu’il veut dire, il l’exprime avec ses pinceaux.

            Ce n’est pas seulement pour affirmer mon sentiment que je le présente avec cette flamme, c’est aussi pour obéir au dernier désir d’un poète qui avait le droit de se proclamer l’ami des peintres : Francis Carco. Ce compagnon de mes jeunes années fut un grand découvreur de talents. Il a éclairé les débuts d’Utrillo, de Modigliani, d’autres encore ; l’honneur lui serait revenu de présenter Belloni. Leur première rencontre semble avoir été provoquée par le destin. Un après-midi que Francis promenait son chien sur les berges mal pavées de l’île Saint-Louis il remarqua, à la pointe du quai Bourbon, un beau grand garçon qui, dressé devant son chevalet, peignait fiévreusement la Seine. Un regard lui suffit pour juger de l’œuvre. Une douceur infinie s’élevait du fleuve. Ce n’était pas du Marquet, cela ne rappelait pas Lépine ni Sisley ni Segonzac, tous ces magiciens de l’eau ; c’était déjà du Belloni. Carco n’ignorait plus que l’identité de l’inconnu.

            Vous ressemblez étrangement, lui dit-il, à un ami peintre que j’ai perdu, Modigliani.

            Ce nom les rapproche, comme si le grand Livournais eut présenté lui-même cet autre Italien, Italien de naissance. Mais en l’écrivant ma plume se cabre. On ne peut dire que Serge soit italien, pas plus que français d’ailleurs. Sa nationalité, c’est la peinture.

            Touché, intimidé aussi par les compliments du poète, le paysagiste se laissa aller aux confidences. Il parla de son arrivée à Paris, de son passage aux Beaux-Arts où il avait appris le métier, cette connaissance indispensable que dénigrent les égarés qui ne l’acquerront jamais.

            De ce jour-là, le peintre et l’écrivain ne se sont plus séparés et quand Carco, tragiquement atteint, n’a plus quitté sa chambre du quai de Béthune, son ami Serge montait régulièrement le voir pour lui montrer ses dernières toiles. Le flâneur moribond avait ainsi l’impression de se promener encore dans son Paris tant aimé.

            Belloni n’est pas seulement un paysagiste. Il peint des natures mortes, des portraits et là encore sa personnalité s’affirme ; une personnalité qui ne renie pas la tradition. Ses fleurs sur fond or m’ont ébloui quand je les ai vues pour la première fois, dans une galerie proche de l’Arc de Triomphe. Les murs en rayonnaient, comme si l’artiste eut capturé le soleil. Je pensais au labeur obstiné que cela représentait, aux jours, aux semaines que le peintre avait passés devant sa toile, l’enrichissant chaque matin d’un éclat nouveau. Ce que le temps ne fait pas, dit-on, le temps le défait. Ces tableaux-là n’ont pas à craindre l’atteinte de l’âge. Vieillis dans les musées, ils resteront jeunes à jamais. L’avenir, c’est comme le passé, n’appartient qu’aux œuvres qui ne bougeront plus.

            Pour célébrer cet art sincère, je me garderais bien d’employer le langage hermétique par quoi se distinguent certains critiques d’art de la dernière cuvée. Ne trouvant pas de mots pour expliquer l’inexplicable, ils recourent à un idiome intraduisible, un vocabulaire aussi abstrait que celui des physiciens mais avec moins de substance.

            J’ai connu l’un de ces augures, brave garçon d’origine indéterminée, tout juste capable de demander clairement son chemin dans la rue, qui écrivait de longs articles sur les peintres de son goût. Comme ceux-ci exposaient eux-mêmes des produits indéchiffrables, cela ne faisait qu’ajouter du mystère à des œuvres qui n’eussent rien gagné à se montrer en pleine lumière. Si l’écolier limousin de Rabelais revenait dans notre monde, je lui conseillerais cette sorte de critique d’art, son jargon y ferait merveille.

            Il est toutefois consternant d’observer qu’à force de lire ces insanités, de bonnes gens s’y laissent prendre et, comme dans la fable de Florian, restent ébahis devant la lanterne magique n’osant dire au singe qu’ils ne voient rien.

            J’habite depuis peu un séduisant quartier, à mi-distance de Saint-Sulpice et de Saint-Germain-des-Prés, où l’on trouve à chaque pas des galeries de tableaux. Ce qu’on peut y voir est inimaginable. Des bandes rouges en long, des traits jaunes en travers, des figures géométriques superposées, des taches, des zébrures. Il y a mieux : des toiles entièrement vierges, je n’invente rien, ou soigneusement enduites d’une couleur uniforme. Et mieux encore : des cadres dans lesquels on dispose sous verre des objets les moins faits pour se rencontrer : une boîte de conserves, un képi, un corset, un jeu de dames, des bretelles. Oui, c’est une œuvre d’art…

            Je ne m’indigne pas ; je m’amuse. Je guette le chaland qui va entrer et qui repartira Gros-Jean, son acquisition sous le bras. A vrai dire, malgré de patientes stations, je n’en ai jamais vu un tomber dans le piège, mais enfin une question se pose. Les commerçants qui tiennent ces boutiques paient un loyer, une patente, des impôts, la facture d’électricité et le ramassage des ordures, par conséquent, vaille que vaille, il faut qu’ils vendent. Je pense alors avec délectation à la tête que feront les héritiers de l’acheteur lorsque dans cinquante ans ils découvriront au grenier (ou plutôt dans la cave, car des greniers il n’y en a plus) ces choses innombrables qu’auraient exécutés en se jouant ses camarades les moins doués des arts décoratifs.

            Il y a un demi-siècle, de bons bourgeois, qui se disaient collectionneurs, achetaient à prix d’or les tableaux côtés de la Belle Epoque, nus languissants de Chabas, bruyères de Didier Pouget, petits pâtissiers de Chocarne Moreau ; leurs descendants, se croyant malins agissent exactement comme eux, mais en sens contraire. Au lieu d’acheter du « joli », ils prennent de l’extravagant, si bien que leurs petits-fils en plus de la déception devront déchiffrer des rébus. Les zélateurs de l’anti-peinture, pour défendre leurs théories, tiennent des discours que j’entends depuis ma jeunesse, au temps joyeux où je faisais peindre Boronali avec sa queue. « Un véritable artiste ne copie pas, il crée ». Mais oui, chacun le sait. Il ne copie pas, il s’inspire de l’œuvre de la nature, il tire son œuvre personnelle et, devant le même motif, les maîtres exécuteront cent tableaux différents. Le sous-bois de Corot n’est pas celui de Courbet, les blés dorés de Millet ne sont pas ceux de Van Gogh. Le génie les distingue.

            Mais voilà que je me suis laissé entraîner, moi aussi, à discourir, comme si l’ombre de Belloni ne pouvait pas se passer de ces arguments rebattus. Il a peint des portraits, inutile de les décrire. Ils surgissent vivants. Dirai-je qu’ils sont ressemblants ? Aux yeux de certains ce serait le desservir. Selon ces novateurs un portrait ne doit pas représenter le modèle, mais l’analyser ; non seulement le montrer à la fois de face et de profil, mais le dépecer, pour voir ce qu’il y dedans. La ressemblance on l’abandonne au photographe.

            Cependant les maîtres n’ont pas eu honte de faire ressemblant. Grâce à Vinci nous connaissons la Belle Ferronnière ; nous gardons dans les yeux le beau visage d’Hélène Fourment, celui de Rembrandt peint par lui-même, les joues fleuries de Jeanne Samary, la trogne du père Tanguy, ou celle du buveur de bock de Manet.

            Que connaîtrions-nous d’eux si les portraitistes du temps, en avance sur l’évolution, les avaient étalés en taches, réduits en énigmes ? Des maîtres leur ont donné leur visage éternel.

            Levant les yeux de la page bleue vers le portrait qu’a fait de moi Belloni, je me souris. Il me plaît, ce songeur aux mains jointes représenté dans un décor de livres. C’est ainsi que je m’imaginais. Cette toile me fait regretter que Serge n’ai pas fait le portrait de Carco, sur les berges de la Seine, à l’endroit de leur première rencontre. Il eut choisi, j’en suis certain, un jour d’automne, sa saison préférée, quand les arbres dépouillés ne tendent plus, devant des façades historiques, qu’une mince résille de branchages.

            Il l’aurait fait ressemblant ? Mais oui parbleu ! La mèche sur le front et le regard malicieux « tel qu’en lui-même enfin… ». Et se reconnaissant sur le chevalet dans le lumineux atelier du quai Bourbon, le poète aurait peut-être dit, clignant de l’œil au souvenir de Courbet : « Bonjour Monsieur Carco ». 1972

 

Serge Belloni " The Painter of Paris " - The Moulin de la Galette circa 1961 oil on canvas

 

Serge Belloni, nicknamed "The Painter of Paris", devoted his life as a painter to transcribe day after day, in all weathers, the face of Paris.

 

This beautiful painting shows us the Moulin de la Galette or the Moulin Blute-Fin, Serge Belloni likes autumn, the beginning of winter or the trees stripped of their leaves allowing him to show the architecture and the soul of beautiful Paris.

 

Our painting was exhibited at the Carnavalet Museum, stamped on the back of the canvas, it is to be compared with the one presented under number 9 during the exhibition Homage to Paris which was held from February 11 to April 13, 1986 at the Carnavalet Museum, and it is also to be compared with the one presented as a Homage to Roland Dorgelès on page 17 of the catalog of the collective exhibition at the Galerie des Orfèvres and the Galliera Museum in 1973.

 

Superb oil on canvas signed lower right Serge Belloni and dated 1961.

 

Sizes unframed: H 28.74 In. - W 23.62 In.

Sizes framed:     H 36.22 In. - W 31.10 In.

 

In excellent condition, we offer this painting in its original condition, served by its beautiful original patinated wood frame.

 

Biography:

 

Serge Belloni, known as The Painter of Paris, is the son of the upholsterer Luigi Belloni and Elvira Belloni née Molinari. He moved to Paris in 1933 where he studied painting at the Ecole supérieure des Beaux-Arts de Paris. He exhibited his paintings from 1946.

 

First prize of painting in Versailles (1949), Marie Bashkirtseff prize (1952), Silver Medal of the City of Paris, Vermeil Medal of the City of Paris (1980).

 

Museums :

 

Carnavalet Museum in Paris where several of these works are kept.

Museum CA' Pesaro in Venice.

 

Serge Belloni was born in Piacenza, Italy, on February 25, 1925. As a child, he lived in Paris, in the Faubourg Saint-Antoine, where his parents had lived for many years. His father, a craftsman, worked as an upholsterer-decorator.

 

Serge Belloni had to work part-time to pay for his studies at the Ecole des Beaux-Arts; these were difficult years that left their mark. At that time, he became friends with Lucien Moretti and Gérard Blondel.

 

At a very young age, Serge Belloni showed his work in exhibitions, following a solitary path from the beginning, far from genre groups.

 

He organized his first exhibition in Paris at the age of 21; from then on he lived solely, and without compromise, from his painting, carrying, as he likes to say, his cross every day. Whatever the weather, he painted "on the spot". Numerous trips to Holland allowed him to study, on the spot, the secrets of the Flemish masters. He worked on the rediscovery of ancient techniques that he would never stop perfecting. He uses the egg painting technique.

 

Serge Belloni works every day, in all seasons, without ever stopping, as if life was escaping him at every moment. His paintings are in the most important collections: Paris, Milan, Moscow, New York ...

 

Serge Belloni died in Menton on October 28, 2005.

 

Roland Dorgeles

(1885-1973)

Writer – Member of the Académie Goncourt

            You don't know Serge Belloni? No, it's true. Well, regret it.

            He is one of the purest artists I have met. A painter from a great lineage who has the breath of the masters and also their knowledge.

            En un temps de désordre où le dernier des barbouilleurs prétend ne rien devoir à quiconque et tout tirer de lui-même, il ne craint pas d’affirmer son respect aux anciens et sa volonté de poursuivre leur tâche. Pourtant il ne s’inspire d’aucun, il n’imite personne. De ses devanciers il n’a retenu qu’une prodigieuse technique. Cela aussi le distingue de certains farceurs qui se posent en chefs d’école sans avoir rien appris. Lui connaît à fond son métier de peintre. Cela lui permet de se dégager des règles et de réaliser une œuvre sans emprunt. Sa manière il ne la doit à personne ; son style il l’a créé. D’autres émettent des théories, déguisent leur impuissance sous des propos fumeux ; lui ne donne pas d’interview, ne lance pas de manifeste, ne fait pas de numéro d’acrobate à la télévision ; ce qu’il veut dire, il l’exprime avec ses pinceaux.

            It is not only to affirm my feelings that I present it with this flame, but it is also to obey the last wish of a poet who had the right to proclaim himself the friend of painters: Francis Carco. This companion of my young years was a great discoverer of talents. It shed light on the beginnings of Utrillo, Modigliani, and still others; the honor would have fallen to him to present Belloni. Their first meeting seems to have been brought about by fate. One afternoon when Francis was walking his dog on the badly paved banks of the Ile Saint-Louis, he noticed, at the tip of the Quai Bourbon, a handsome, tall boy who, standing in front of his easel, was feverishly painting the Seine. One look is enough for him to judge the work. An infinite sweetness rose from the river. It wasn't Marquet, it didn't recall Lépine or Sisley or Segonzac, all those water magicians; it was already Belloni. Carco now only knew the identity of the stranger.

            You look strangely like, he told her, Modigliani, a painter friend I lost.

            This name brings them together as if the great Livornese had himself introduced this other Italian, Italian by birth. But while writing it, my pen rises. We cannot say that Serge is Italian, any more than French for that matter. His nationality is painting.

            Touched, also intimidated by the poet's compliments, the landscaper gave way to confidence. He spoke of his arrival in Paris, of his time at the Beaux-Arts where he had learned the trade, this essential knowledge denigrated by the lost who will never acquire it.

            From that day on, the painter and the writer never separated and when Carco, tragically afflicted, never left his room on the Quai de Béthune, his friend Serge regularly went up to see him to show him his latest paintings. The dying flâneur thus had the impression of still strolling through his beloved Paris.

            Belloni is not just a landscape designer. He paints still lifes, portraits and there again his personality asserts itself; a personality that does not deny tradition. Its flowers on a gold background dazzled me when I saw them for the first time, in a gallery near the Arc de Triomphe. The walls shone with it as if the artist had captured the sun. I thought of the obstinate labor that this represented, of the days, the weeks that the painter had spent in front of his canvas, enriching it each morning with a new brilliance. What time does not do, they say, time undoes. These paintings do not have to fear the attack of age. Aged in museums, they will remain young forever. The future, it's like the past, belongs only to works that will no longer move.

            To celebrate this sincere art, I would be careful not to use the hermetic language by which certain art critics of the latest vintage distinguish themselves. Finding no words to explain the inexplicable, they resort to an untranslatable idiom, a vocabulary as abstract as that of physicists but with less substance.

            I knew one of these augurs, a good boy of indeterminate origin, just capable of asking his way clearly in the street, who wrote long articles on painters of his taste. As they themselves exhibited indecipherable products, this only added mystery to works that would have gained nothing by being shown in full light. If the Limousin schoolboy of Rabelais came back to our world, I would recommend this sort of art critic to him, his jargon would do wonders there.

            It is however dismaying to observe that by dint of reading these insanities, good people let themselves be taken in and, as in Florian's fable, remain dumbfounded in front of the magic lantern, not daring to tell the monkey that they do not see anything.

            I have recently been living in an attractive district, halfway between Saint-Sulpice and Saint-Germain-des-Prés, where there are picture galleries at every step. What you can see there is unimaginable. Long red stripes, yellow lines across, superimposed geometric figures, spots, stripes. There's better: completely blank canvases, I'm not inventing anything, or carefully coated with a uniform color. And even better: frames in which we place under glass objects that are least made to meet: a tin can, a kepi, a corset, a game of checkers, suspenders. Yes, it's a work of art...

            I am not indignant; I have fun. I watch for the barge that will enter and leave Gros-Jean, his acquisition under his arm. To tell the truth, despite patient stations, I have never seen one fall into the trap, but finally, a question arises. The merchants who run these shops pay rent, a license, taxes, the electricity bill, and garbage collection, so come what may, they have to sell. I then think with delight in my head what the heirs of the buyer will do when in fifty years they discover in the attic (or rather in the cellar, because there are no more attics) these innumerable things that would have been carried out in playing with his less gifted comrades in the decorative arts.

            Half a century ago, good bourgeois, who called themselves collectors, bought at exorbitant prices the side paintings of the Belle Epoque, languid nudes by Chabas, heathers by Didier Pouget, little pastry chefs by Chocarne Moreau; their descendants, believing themselves to be malignant, act exactly like them, but in the opposite direction. Instead of buying the "pretty", they buy the extravagant, so that their grandsons in addition to the disappointment will have to decipher rebuses. The zealots of anti-painting, in order to defend their theories, make speeches that I have heard since my youth, in the joyful days when I made Boronali paint with his tail. “A true artist does not copy, he creates”. But yes, everyone knows that. He does not copy, he is inspired by the work of nature, he draws his personal work and, in front of the same motif, the masters will execute a hundred different paintings. The undergrowth of Corot is not that of Courbet, the golden wheat of Millet is not that of Van Gogh. Genius sets them apart.

            But now I, too, have allowed myself to be drawn into discourse as if the shadow of Belloni could not do without these hackneyed arguments. He painted portraits, no need to describe them. They emerge alive. Shall I say they are similar? In the eyes of some, that would be doing him a disservice. According to these innovators, a portrait should not represent the model, but analyze it; not only show it both front and side, but cut it up, to see what's inside. The resemblance is left to the photographer.

            However, the masters were not ashamed to pretend. Thanks to Vinci we know the Belle Ferronnière; we keep in our eyes the beautiful face of Hélène Fourment, that of Rembrandt painted by himself, the flowery cheeks of Jeanne Samary, the face of Father Tanguy, or that of the beer drinker of Manet.

            What would we know of them if the portrait painters of the time, ahead of evolution, had laid them out in spots, reduced to enigmas? Masters gave them their eternal face.

            Looking up from the blue page to Belloni's portrait of me, I smile at myself. I like it, this dreamer with folded hands represented in a setting of books. That's how I imagined myself. This painting makes me regret that Serge did not paint Carco's portrait, on the banks of the Seine, at the place of their first meeting. He would have chosen, I'm sure, an autumn day, his favorite season, when the stripped trees no longer stretch, in front of historic facades, anything but a thin net of branches.

            He would have made it look like? But yes parbleu! The wick on the forehead and the mischievous gaze "as in itself finally...". And recognizing himself on the easel in the bright studio on the Quai Bourbon, the poet might have said, winking at the memory of Courbet: “Bonjour Monsieur Carco”. 1972.

Informations supplémentaires

  • N° de Stand: 82 83 et 84 - Allée 1
  • Galerie: MLD Antiquités
  • Siècle: 20ème Siècle
  • Époque/Style: Années 50-60
  • Dimensions: Dimension sans cadre : Hauteur 73 cm - Longueur 60 cm. Dimensions avec cadre : Hauteur 92 cm - Longueur 79 cm.
  • Matériaux: Huile sur toile - Cadre en bois doré
  • Provenance: France
  • Signature: Serge Belloni dit le Peintre de Paris (1925-2005)
  • Prix: Nous contacter
MLD Antiquités

Galeries 82, 83 & 84 - Allée 1
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Laurence : +33 (0)6 07 57 42 55
Marc : +33 (0)6 42 88 18 83
Fixe : +33 (0)1 40 10 83 63
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