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Rare Parodie De La Sapho De J. Pradier. Bronze, Circa 1853

Proposé par

Ecole de sculpture Française du XIXe siècle, Anonyme- Insolite parodie de la Sapho assise (Marbre, 1852. Paris, Musée d'Orsay, RF2990 ) de Jean-Jacques dit James Pradier (1790-1852). Rare épreuve en bronze à à patine brune présentée sur un socle en marbre en marbre rouge Griotte mouluré de forme rectangulaire. Vers 1853
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 Coup de baguette malicieux  pour la Sapho de James Pradier:
Dans une attachante voire brillante note rétrospective consacrée à la personnalité et parcours artistique du sculpteur Jean-Jacques  dit James Pradier (1790-1852), le journaliste Louis Enault (1820-1900) écrivait : "Nous ne dresserons pas le catalogue de ses oeuvres sans nombre; il s'en trouve partout (..) et, -surtout dans les boudoirs-, qu'il a peuplé de statuettes et de demi-dieux: les statuettes sont les sonnets de la sculpture. C'est par la statuette qu'il est arrivé à la popularité la plus grande qu'un artiste ait jamais obtenue. La statuette (..)entre portant, partout, le nom aimé et le nom glorieux" (Le Figaro, 23 avril 1854,pp.2-3). Comme antan, "Qui ne posséde chez soi une de ces graçieuses figurines où toutes les qualités répandues dans les grands ouvrages de Pradier se retrouvent proportionnellement réduites des ces petits chefs-d'oeuvres ? " (E.-J. Delécluze, Journal des Débats ,1852).
 L'Amateur de Sculpture Française du XIXe siècle, le Collectionneur de ces petits bronzes d'art qui, des  enjôleurs intérieurs de l'époque romantique aux  Salons feutrés du Second-Empire, jouirent des  faveurs de la société parisienne, auront reconnu en cette menue effigie animalière aussi insolite que malicieusement subversive l'ultime oeuvre de Pradier: La Sapho méditative (Marbre, 1852) séant de nos  jours à Paris dans la Nef du  Musée  d'Orsay ( RF 2990).
 D'érudites études (voir Bilbliographie) ont retracées l'historique de cette impressionnante composition sculpturale représentant dans une attitude tout à la fois digne et farouche la Poétesse grecque Sapho en proie au tourment amoureux. Acquis par l'Etat avant la Vente (20 juillet 1852 )"après décès des objets qui garnissaient l'Atelier et le Cabinet de M. Pradier", ce marbre, à la lente et retorse gestation, parut au Salon de 1852 (n°1520). Auprès des Salonniers enthousiastes (Théophile Gautier, E. Delécluze) ou détracteurs (Gustave Planche, Eugène Loudun)  de "la manière et des tendances" distinctives ( forme noble et élégante, gestuelle réfléchie et graçieuse ,finesse du sentiment émoustillée d'une pointe de sensualité) de ce statuaire soucieux "du goût de son époque", il déchaîna alors vifs éloges, critiques acerbes que seule la mort -le 4 juin 1852- de Pradier vint tempérer. Récompensée à titre posthume d'une Médaille d'Honneur, la Sapho de Pradier devint "par une acclamation commune sortie du coeur des artistes" "le mémorable objet d'un hommage public" (Raoul Rochette, 1853) attestant du " deuil le plus profond de l'art et de la France. Sur l'instance  du  Comte  de Nieuwerkerke, Directeur général des Musées, l'oeuvre magistrale de Pradier, pieusement drapée d'une crêpe noir, fut exposée 'une couronne de laurier et d'immortelles déposée  à ses pieds" du 10 au 18 juillet 1852 sous les ors du Salon Carré du Palais du Louvre. La Sapho méditative du Maître entrait au "Panthéon" de la Sculpture Française du XIXe siècle. Edité du vivant de l'artiste sous forme de statuette en bronze déclinée en diverses  dimensions voir usages ("une pendule artistique du meilleur goût", encrier ) par la Maison parisienne Susse Frères, son modèle fort apprécié avant sa mature version marmoréenne constitua -et constitue toujours- aux côtés "des nymphes, des déesses" ( Psyché, Nyssia, Phrynée,Léda ..) imaginées par ce tenant "de la grâce exquise et de suprême élégance" l'un des fleurons de la Statuette de Salon dont Pradier renouvella en son siècle le genre.
Au vu de ces éléments "biographiques", l'emblématique Sapho de Pradier métamorphosée ici, sous l'ébauchoir irrévérencieux d'un artiste à l'identité demeurée secréte, en un menu batracien suscite surprise, sourires voir éclats de rire.
Pour restituer la composition élaborée par Pradier dans la statuettte de sa Sapho-vêtue et parée  à l'Antique ,assise les jambes croisées,les mains jointes sur ses genoux relevés sur un siège curule derrière lequel  se tient  sa  Lyre-, l'auteur de cette truculente effigie n'hésite pas à en malmener les flatteurs codes esthétiques. La forme saugrenue,le pittoresque et la petitesse de la figure "animalisée" égratignent lestement l'impassible noblesse  du modèle  créé par le Maître. De surcroît, Il gratifie sa caricaturale version affublée de chairs adipeuses, de membres singulièrement effilés  d'une tête proéminente, non plus  inclinée mais haut portée. Point anodin, ce détail fait sens: avec malice, notre artiste dépossède la Sapho de Pradier de son introspective songerie. Le "pathos"cher au "grand genre" est honni.
Dès lors que peux bien "méditer" ou toiser d'un oeil médusé cette stoique figurine vraissemblablement façonnée au cours de l'année 1852-1853? Les retentissantes joutes esthétiques entre critiques d'art suite à la présentation par J.Pradier au Salon de 1852 de sa marmoréenne Sapho ? La propension de l'époque pour la Statuette de Salon stigmatisée par la multiplication de versions voir contrefaçons en bronze de la rêveuse effigie composée par l'artiste? La renommée acquise par ce sculpteur en son temps adulé des têtes couronnées comme du public parisien pour ses "Flores, Nymphes, Galatées d'un tour vif et charmant" ? Et ce, au détriment d'une phalange d'artistes-statuaires non moins dépourvus de talent dont le mystérieux auteur de ce sarcastique petit bronze faisait peut-être partie....
La presse imprimée du moment invite à  une autre interprétation de cette oeuvre fort singulière: un Portrait-charge (?) dans la lignée des productions graphiques de Jean-Jacques Granville (1803-1847) de l'actrice Mlle Page (Augustine, 1820-1882) laquelle se devait d'incarner, lors de la Revue du Théâtre des Variétés de janvier 1853 faisant "défiler" au grand dam des spectateurs"toutes les Nouveautés et Merveilles de l'année- le Palais de Cristal, le Nouveau Cirque Napoléon III, la fameuse Dame aux Camélias,..- qui vient de finir", "la Sapho de Pradier". Sa prestation est ainsi rapportée: "Volubile, poétique, ravissante de la tête aux pieds, Mlle Page nous a représenté la tendre, la langoureuse Sapho. La charmante actrice a obtenu là un succès de beauté et a charmé l'orchestre par la douceur, la tristesse et la suavité de sa voix.Chacun désirait être le Phaon de la tendre Lesbienne des Variétés"  ( Le Siècle du 2 janvier 1853). Notre sculpteur chahute l'image de celle qui  fut  considérée par ses contemporains  comme "le diamant du Théâtre des Variétés" (V. Darthenay, 1853).
De nature clandestine au vu du nombre restreint des épreuves de nos jours recencées , ce petit bronze aussi truculent que rare ravira le Collectionneur épris d' insolites objets d'art chargés d'histoire (s), de mystère(s). Il pourra aussi constituer pour l'Amateur un  amusant serre-papier ou spirituel presse-papier.
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Littérature liée: La Lyre d'Ivoire. Henri-Pierre Picou et les Néo-Grecs, Expostion Nantes, 2013,pp. 281-283 , ill. 72; -Lepaire Jean-Claude, James Pradier et la sculpture Française de la génération romantique, Catalogue Raisonné, Milan, 2010,n°366-367, pp. 394-395; -Statues de Chair.Sculpture de James Pradier (1790-1852). Catalogue d'exposition, Paris, Musée du Luxembourg; 1986,n° 22, pp. 171-174
Sources imprimées: Enault Louis, "Pradier", Le Figaro, 23 avril 1854,pp.2-3. Delécluze Etienne-Jean, Le Journal des Débats politiques et Littéraires, 13 juin 1852, pp. 3-4; Rochette, Raoul, Notice Historique sur la vie et les oeuvres de M.Pradier, lu à la séance publique du 1ier octobre 1853, pp. 65;  Charles Nathaniel de Fiennes , in : Le  Siècle du 2 janvier 1853;-Dathenay V, Les Acteurs et les Actrices  de Paris, 1853,pp. 61, 108
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Matériaux: bronze à patine brune; marbre Griotte .
Dimensions: H. totale: 13 cm;-L.: 16, 5 cm; Pr.: 10 cm -Sujet en bronze: H.: 10 cm;-L.: 14 cm;-Pr.: 7 cm.
Ecole Française de Sculpture du XIXe siècle, Anonyme. circa 1853
Bel Etat. Petit frottement sous la harpe.

 

French school of sculpture of the 19th century, Anonymous - Unusual parody of the Seated Sappho (Marble, 1852. Paris, Musée d'Orsay, RF2990) by Jean-Jacques known as James Pradier (1790-1852). Rare bronze print with brown patina presented on a rectangular molded Griotte red marble base. Around 1853
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 Mischievous wave of the wand for James Pradier's Sappho:
In an endearing, even brilliant retrospective note devoted to the personality and artistic career of the sculptor Jean-Jacques known as James Pradier (1790-1852), the journalist Louis Enault (1820-1900) wrote: "We will not draw up a catalog of his works without number; they are found everywhere (..) and, especially in boudoirs, which he has populated with statuettes and demigods: the statuettes are the sonnets of sculpture. "he has achieved the greatest popularity that an artist has ever achieved (...) between bearing, everywhere, the beloved name and the glorious name" (Le Figaro, April 23, 1854, pp.2-3). ). As in the past, "Who does not have at home one of these graceful figurines where all the qualities found in Pradier's great works are found proportionally reduced by these small masterpieces?" (E.-J. Delécluze, Journal des Débats ,1852).
 The lover of French Sculpture of the 19th century, the collector of these small art bronzes which, from the interior beguilers of the Romantic era to the cozy Salons of the Second Empire, enjoyed the favors of Parisian society, will have recognized in this small animal effigy as unusual as it is mischievously subversive, Pradier's final work: The meditative Sappho (Marble, 1852) currently sitting in Paris in the Nave of the Musée d'Orsay (RF 2990).
 Erudite studies (see Bilbliography) have traced the history of this impressive sculptural composition representing in an attitude both dignified and fierce the Greek Poet Sappho in the grip of amorous torment. Acquired by the State before the Sale (July 20, 1852) "after the death of the objects which furnished the Workshop and Cabinet of Mr. Pradier", this marble, with its slow and twisted gestation, appeared at the Salon of 1852 (no. 1520). With enthusiastic Salonniers (Théophile Gautier, E. Delécluze) or detractors (Gustave Planche, Eugène Loudun) of the distinctive "manner and trends" (noble and elegant form, thoughtful and graceful gestures, finesse of feeling exhilarated with a touch of sensuality) of this statuary concerned "with the taste of his time", he then unleashed strong praise and harsh criticism that only the death - on June 4, 1852 - of Pradier came to temper. Posthumously awarded a Medal of Honor, Pradier's Sappho became "by a common acclamation from the hearts of the artists" "the memorable object of public homage" (Raoul Rochette, 1853) attesting to the "most mourning profound of art and of France At the urging of the Count of Nieuwerkerke, Director General of Museums, Pradier's masterful work, piously draped in black crepe, was exhibited with a wreath of laurel and immortelles. placed at his feet" from July 10 to 18, 1852 under the gold of the Salon Carré of the Palais du Louvre. The Master's meditative Sappho entered the "Pantheon" of French Sculpture of the 19th century. Published during the artist's lifetime in the form of a bronze statuette available in various dimensions see uses ("an artistic clock of the best taste", inkwell) by the Parisian house Susse Frères, its highly appreciated model before its mature marmoreal version constituted -and always constitutes - alongside "the nymphs, the goddesses" (Psyche, Nyssia, Phrynea, Leda, etc.) imagined by this proponent of "exquisite grace and supreme elegance" one of the jewels of the Salon Statuette which Pradier renewed in its century the genre.

In view of these "biographical" elements, the emblematic Sapho de Pradier metamorphosed here, under the irreverent sketch of an artist whose identity remained secret, into an amphibian menu arouses surprise, smiles and even bursts of laughter.
To restore the composition developed by Pradier in the statuette of his Sappho-dressed and adorned in the Antique, sitting with his legs crossed, his hands clasped on his knees raised on a curule seat behind which stands his Lyre-, the author of this truculent effigy does not hesitate to abuse its flattering aesthetic codes. The absurd form, the picturesqueness and the smallness of the “animalized” figure nimbly scratch the impassive nobility of the model created by the Master. In addition, He rewards his caricatured version adorned with fatty flesh, singularly slender limbs with a prominent head, no longer inclined but held high. A trivial point, this detail makes sense: with mischief, our artist dispossesses Pradier's Sappho of her introspective reverie. The “pathos” dear to the “great genre” is reviled.
So how can we "meditate" or stare with dumbfounded eyes at this stoic figurine probably made during the year 1852-1853? The resounding aesthetic jousts between art critics following the presentation by J.Pradier at the Salon of 1852 of his marmoreal Sapho? The propensity of the time for the Salon Statuette stigmatized by the multiplication of versions or even bronze counterfeits of the dreamy effigy composed by the artist? The fame acquired by this sculptor in his time adored by crowned heads and the Parisian public for his “Flores, Nymphs, Galateae with a lively and charming turn”? And this, to the detriment of a phalanx of statuary artists no less devoid of talent of which the mysterious author of this sarcastic little bronze was perhaps one of...
The printed press of the moment invites another interpretation of this very singular work: a Portrait-charge (?) in line with the graphic productions of Jean-Jacques Granville (1803-1847) of the actress Mlle Page (Augustine, 1820- 1882) which had to embody, during the Revue du Théâtre des Variétés in January 1853, "parading" to the great dismay of the spectators "all the Novelties and Wonders of the year - the Crystal Palace, the New Circus Napoleon III , the famous Lady of the Camellias,...- who has just finished", "the Sapho de Pradier". Her performance is thus reported: "Volubile, poetic, ravishing from head to toe, Miss Page represented to us the tender, languorous Sappho. The charming actress achieved a success of beauty there and charmed the orchestra with her sweetness, the sadness and sweetness of her voice. Everyone wanted to be the Phaon of the tender Lesbienne des Variétés” (Le Siècle of January 2, 1853). Our sculptor shakes up the image of the one who was considered by his contemporaries as "the diamond of the Théâtre des Variétés" (V. Darthenay, 1853).
Clandestine in nature given the limited number of proofs listed today, this small bronze, as truculent as it is rare, will delight the Collector who loves unusual art objects full of history(s), mystery(s). It can also constitute for the Amateur a fun paperweight or spiritual paperweight.
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Related literature: The Ivory Lyre. Henri-Pierre Picou and the Neo-Greeks, Exhibition Nantes, 2013, pp. 281-283, illus. 72; -Lepaire Jean-Claude, James Pradier and French sculpture of the romantic generation, Catalog Raisonné, Milan, 2010, n°366-367, pp. 394-395; -Statues of Flesh.Sculpture by James Pradier (1790-1852). Exhibition catalogue, Paris, Musée du Luxembourg; 1986, no. 22, pp. 171-174
Printed sources: Enault Louis, "Pradier", Le Figaro, April 23, 1854, pp.2-3. Delécluze Etienne-Jean, The Journal of Political and Literary Debates, June 13, 1852, pp. 3-4; Rochette, Raoul, Historical Notice on the life and works of M.Pradier, read at the public session of October 1, 1853, pp. 65; Charles Nathaniel de Fiennes, in: Le Siècle du January 2, 1853;-Dathenay V, Les Acteurs et les Actrices de Paris, 1853, pp. 61, 108
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Materials: bronze with brown patina; Griotte marble.
Dimensions: Total H.: 13 cm;-L.: 16.5 cm; Pr.: 10 cm - Bronze subject: H.: 10 cm; - L.: 14 cm; - Pr.: 7 cm.
French School of Sculpture of the 19th century, Anonymous. 1853
Beautiful condition. Little friction under the harp.

Informations supplémentaires

  • N° de Stand: 45
  • Galerie: ANTICOMANIA
  • Siècle: 19ème Siècle
  • Époque/Style: Napoléon III
  • Dimensions: H. totale: 13 cm;-L.: 16, 5 cm; Pr.: 10 cm Sujet en bronze: H.: 10 cm;-L.: 14 cm;-Pr.: 7 cm.
  • Matériaux: Bronze et Marbre
  • Prix: 820 euros
Anticomania

Galerie 45 - Allée 1
Sabine Béteille
+33 (0)7 62 60 61 15
@anticomania
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